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NICOLAS Émile

Né le 14 octobre 1922 à Genneville (Calvados) ; domicilié à Manneville-la-Raoult (Eure) ; déporté à Buchenwald le 16 septembre 1943 ; décédé le 13 avril 1945 à Gardelegen.

NICOLAS Émile // Naissance : 14-10-1922 à Genneville (Calvados) ; Domicile : Manneville-la-Raoult Eure () ; Repression : Déporté le 16-9-1943 à  ; 13-4-1945 à Gardelegen (Allemagne) ; Décédé

Émile Nicolas – parfois appelé « Jules Trépai » pour une raison inconnue – exerce le métier de bouilleur de cru à Manneville-la-Raoult par Beuzeville (Eure) au cœur du pays du Lieuvin où il demeure au domicile de ses parents. Pour échapper au STO en Allemagne, il décide de partir le 16 juin 1943 rejoindre les Forces françaises libres en Afrique du Nord accompagné d’Albert Rouault, curé de Fatouville-Grestain (Eure) et membre de Libération-Vengeance, groupe Médéric. Ce faisant, il tente de rejoindre l’Espagne mais il est arrêté par la Feldgendarmerie le 3 juillet à Puyoô (Basses-Pyrénées) dans le train en direction de Lourdes. Émile Nicolas est d’abord incarcéré à la prison de Saint-Palais (Basses-Pyrénées), puis celle de Saint-Jean-Pied-de-Port (Basses-Pyrénées) et enfin au fort du Hâ à Bordeaux (Gironde). Le 5 août 1943, il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 17 316) et le 16 septembre 1943, il est déporté au camp KL Buchenwald (mle 21 112) où il déclare le métier d’ouvrier agricole durant sa quarantaine. Le 13 octobre suivant, il est envoyé au tunnel de Dora, un Kommando extérieur de Buchenwald où il est contraint de travailler à l’assemblage des fusées secrètes A4-V2 dans la Mittelwerk. Il est détaché le 25 mars 1945 au Kommando d’Ilfeld près de Dora.

Devant l’approche rapide des troupes alliées, il est évacué en train le 5 avril 1945 avec plusieurs camarades qui ont déclaré à Albert Rouault avoir quitté Émile Nicolas le 10 avril 1945 à Mieste-Gardelegen, à une centaine de kilomètres à l’est d’Hannover en Basse-Saxe. L’évacuation a donné lieu à des actes de barbarie absolue comme l’incendie par les troupes allemandes le 13 avril 1945 de la grange de Gardelegen où elles ont rassemblé 1 016 travailleurs forcés qui seront découverts le lendemain, lors de la libération du site par l’armée américaine. Émile Nicolas, âgé de 22 ans, figure probablement parmi les victimes.

Aucune nouvelle du déporté n’est parvenue après cette date à l’exception d’un certificat daté du 21 juin 1946 portant le numéro 6058 qui signale sa disparition.

Sources : Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1690.

Bernard Doncker

Mots-clés :

Déporté
  • 14-10-1922
  • Genneville, Calvados
  • Manneville-la-Raoult, Eure
  • 3-7-1943
  • Puyoô, Basses-Pyrénées
  1. Saint-Palais, Basses-Pyrénées
  2. Saint-Jean-Pied-de-Port, Basses-Pyrénées
  3. Bordeaux, Fort du Hâ, Gironde
  4. Compiègne, Royallieu, Oise (17316)
16-9-1943, I.136
  1. Buchenwald (21112)
  2. Dora (21112)
  3. Ilfeld
Décédé
  • 13-4-1945
  • Gardelegen, Allemagne
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