NICOLAS René, François

NICOLAS René, François // Naissance : 6-2-1910 à Gondreville (Meurthe-et-Moselle) ; Domicile : Alençon Orne () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ;  ; Décédé

Fils de Jules et de Berthe Renel, marié à Marguerite Culot dont il a une fille Marie-Claire.

Issu d’une famille de cultivateurs, René Nicolas exerce dans un premier temps le métier de clerc d’avoué comme il le déclare lors de son mariage en janvier 1935 dans le département des Ardennes. Sous-leutenant de réserve, il intègre la Gendarmerie au grade de maréchal des logis-chef en mars 1936 lorsqu’il commence sa carrière en tant que sous-officier dans la Garde républicaine mobile. S’élevant dans les échelons, il rejoint le corps des officiers.

C’est en poste comme sous-lieutenant à Alençon où il est affecté en 1943 comme adjoint au chef d’escadron, commandant la compagnie départementale qu’il s’engage dans la Résistance. Au sein du réseau Centurie, il facilite la fuite des requis pour l’Organisation Todt à Cherbourg et aide au camouflage des parachutages.

Il est arrêté à son bureau le 4 février 1944 par deux inspecteurs de la Gestapo à la suite d’une dénonciation. Emprisonné à Alençon jusqu’au 16 juillet, il est ensuite transféré et interné au camp de Royallieu à Compiègne (mle 45 136). Le gendarme est déporté le 28 juillet 1944 à destination du KL Neuengamme. L’officier résistant est affecté le 3 août 1944 au Kommando de Watenstedt dédié à la fabrique de munitions. À la mi-avril 1945, il meurt d’épuisement dans le convoi ferroviaire lors de l’évacuation de ce Kommando à destination du KL de Ravensbrück.

Le nom de René Nicolas figure les monuments aux morts de Gondreville et d’Alençon. La caserne de gendarmerie accueillant le groupement de l’Orne à Alençon a été baptisée à son nom.

Sources : SHD-Caen : 21P266612, 21P605098 ; G. Bourdin, Livre Les 500 déportés de l’Orne, p.54 ; RGBN-SHD-DELPAT Gendarmerie, Livre 70 ee anniversaire du débarquement « Les Gendarmes dans la bataille de Normandie », p. 94-95

Dominique Le Dortz