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NOËL Julien, Raoul

Photo : SHD-Caen

NOËL Julien, Raoul

Né le 10 avril 1922 à Nonancourt (Eure) ; domicilié à Nonancourt ; arrêté au sein du Reich en décembre 1943 à Glogau ; rescapé.

NOËL Julien, Raoul // Naissance : 10-4-1922 à Nonancourt (Eure) ; Domicile : Nonancourt Eure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le NA-12-1943 à  ; Rescapé Ravensbruck Allemagne

Fils d’un couple d’ouvriers d’usine, Raoul Julien et Marie-Gabrielle Lethuillier, Julien Nöel ne suit pas le parcours familial puis qu’il devient, à l’âge adulte, ouvrier agricole. À la déclaration de guerre, il vit chez ses parents puis s’installe non loin de chez eux, sur les bords de l’Avre, mais côté Eure-et-Loir, au hameau de La Leu, sur la commune de Saint-Lubin-de-Joncherets.

Bien que cultivateur, et donc exempté du STO jusqu’en juin 1943, le jeune homme part travailler en Allemagne, peut-être pour fuir un quotidien difficile... En effet, il a eu maille à partir avec la police et la justice à plusieurs reprises depuis le début de l’Occupation. Il a écopé de deux peines avec sursis pour de petits délits : coups, ivresse, vols. Mais à Paris, le 16 juin 1942, il doit rendre des comptes au tribunal pour complicité de vol dans une affaire plus importante puisque cette fois-ci la peine est plus lourde : huit mois de prison. S’est-il évadé ? A-t-il fui avant le jugement ? A-t-il été contraint de partir par les autorités d’occupation ?

Quoiqu’il en soit, il signe un contrat de travail d’un an pour l’Allemagne. Le 3 décembre 1942, il monte dans un train, à la gare de Dreux (Eure-et-Loir) et traverse la France pour rejoindre son employeur, les chemins de fer allemands, la Deutsche Reichsbahn, à Neu-Bentschen, situés à la frontière polonaise dans le Brandenburg. Les archives livrent peu de choses sur les circonstances dans lesquelles il est arrêté à Glogau, situé à environ 2h de train au sud de Neu-Bentschen. Il avait demandé en mars 1943 une permission pour rentrer en France, après six mois d’activité à Glogau… Il l’avait reçu six mois plus tard, en janvier 1944, son autorisation de sortie de territoire. Mais entretemps, au mois de décembre 1943, il est arrêté et dirigé vers le camp de concentration de Buchenwald où le matricule 20 471 lui est attribué. Le 22 janvier, il part pour le camp de concentration de Dora où les détenus fabriquent des missiles V2 dans des conditions effrayantes, enfermés dans des tunnels, manquant d’air, d’alimentation et d’hygiène. Le taux de mortalité y est très élevé, mais Julien Noël survit. Lors de l’arrivée des Américains, les détenus sont évacués. Julien Noël arrive le 14 avril 1945 au camp de Ravensbrück, surpeuplé des détenus des camps de l’Est. Le 25 mai, il est enregistré à l’hôtel Lutetia, à Paris, transformé en centre d’accueil pour les déportés.

Il décède à Paris, dans le 10e arrondissement, le 9 mai 1992 à l’âge de 70 ans.

Sources : SHD-Caen : 27 P 6362 ; AD27 : 2E8391; matchid.io

Françoise Passera

Mots-clés :

Arrêté au sein du Reich
  • 10-4-1922
  • Nonancourt, Eure
  • Nonancourt, Eure
  • Saint-Lubin-des-Joncherêts, Eure-et-Loir
  • NA-12-1943
  • Glogau, Reich
NA-12-1943, NA
  1. Buchenwald (20471)
  2. Dora (20471)
  3. Ravensbrück
Rescapé
  • NA-4-1945
  • Ravensbruck, Allemagne
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