NOLENT Fernand

NOLENT Fernand // Naissance : 4-5-1911 à Saint-Jacques-de-Lisieux (Calvados) ; Domicile : Saint-Jacques Calvados () ; Repression : Fusillé le 13-11-1943 à Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) ; Décédé

Fils d’entrepreneurs briquetiers, marié avec Marie Quès et père de trois enfants : Hélène (née en 1940), Geneviève (née 1942) et Fernand (née en 1944), Fernand Nolent est entrepreneur dans le transport à Saint-Jacques-de-Lisieux et réside avec sa famille route de Paris. Il appartient au réseau Buckmaster « Jean-Marie ». Placé sous les ordres de Roland Bloch , responsable du secteur de Lisieux, il aurait été mêlé à la gestion d’un stock d’armes. À la suite des premières arrestations qui frappent le réseau à l’automne 1943, la Sipo-SD recherche des armes, notamment chez le résistant. Le 16 octobre 1943 il est donc arrêté à son domicile pour « recel et détention d’armes » avant d’être interné à la prison de Caen (Calvados).

Fernand Nolent subit les pires brutalités afin d’avouer où se trouvent les armes, en vain.Officiellement condamné à mort pour « activité de franc-tireur, aide à l’ennemi » le 10 novembre 1943 par le tribunal militaire allemand de Rouen FK 517, en même temps que Roland Bloch, il aurait dû être fusillé le 13 novembre à Grand-Quevilly, comme plusieurs de ses camarades. Un communiqué de la Feldkommandantur affirme même : « Le ressortissant français Fernand Nolent né à Saint-Jacques-Lisieux le 4 mai 1911 dont le dernier domicile était à Saint-Jacques-de-Lisieux, a été fusillé à Rouen le 13 novembre 1943 à 7 h 43, en exécution du jugement du conseil de guerre du 10 novembre 1943. La mort a été constatée par un médecin militaire allemand. ». En réalité, Fernand Nolent est mort sous la torture, un pied complètement brûlé, sans avoir parlé, quelques jours après son arrestation. Son corps, affreusement mutilé, a été retrouvé après la libération dans un cimetière de Caen et identifié par la famille.

Sources : SHD-Caen : 21P605722, 21P103926 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p.187-188 ; Couture P., Vico J., Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine-Maritime 1940-1944, 1992, 389p. ; fusilles-40-44.maitron.fr

Jean Quellien