ONIJAS Moïse Chaïmas

ONIJAS Moïse Chaïmas // Naissance : 4-2-1903 à Varniai  (Empire russe (Lituanie)) ; Domicile : Le Havre  Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 31-7-1942 à  ;  ; Assassiné

Juif lituanien d’origine, Moïse (Chaïmas ou Mose, Moshé, Maurice, dans certains documents) Onijas naît le 4 février 1903 à Varniai alors russe. Fils de Leibas et de Dveira Onijas, Moïse est l’aîné de quatre enfants. Si sa famille reste en Lituanie après l’indépendance, Moïse en part le 25 décembre 1918. Séjournant d’abord à Berlin, Moïse Onijas s’installe finalement en France au Havre à partir du 19 novembre 1923. Il y épouse Lisa , née Swyk, le 11 août 1925. Le couple aura deux enfants, Albert né le 26 janvier 1927 et Janine  née le 12 février 1934. Marchand de confection, puis coiffeur, Moïse Onijas devient finalement interprète pour la Compagnie générale transatlantique, à bord du paquebot l’Île-de-France. Échouant à obtenir sa naturalisation en 1938, Moïse Onijas demeure aux yeux de l’État français un « réfugié russe » lorsque débute la Seconde Guerre mondiale. Selon le témoignage d’Albert Onijas, sa famille et sans doute Dora Swyk quittent Le Havre en juin 1940 pour s’installer dans ses environs, à Saint-Romain-de-Colbosc puis à Étainhus. Enfin, vraisemblablement à l’automne 1940, les Onijas et Dora Swyk déménagent à Paris, 12 rue Vieille-du-Temple dans le 4e arrondissement. La famille y demeure encore lorsque le 16 juillet 1942, Moïse Onijas est arrêté en même temps que Lisa Onijas et Janine Onijas par la police française lors de la rafle du Vel’ d’Hiv’. Incarcéré dans ce dernier jusqu’au 21 juillet, après avoir été séparé de sa fille, Moïse Onijas est transféré avec son épouse et sa fille au camp de transit de Pithiviers. Il en est déporté le 31 juillet suivant, dans le cadre du convoi n°13, à destination d’Auschwitz II – Birkenau. Le convoi atteint le centre de mise à mort le 2 août. Sans doute est-ce là que Moïse Onijas meurt à une date fixée au 5 août 1942 par les autorités françaises. Moïse Onijas figure sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah (dalle n° 80, colonne n° 27, rangée n° 2), ainsi que sur le Monument « Résistance-Déportation-Souviens-toi » du Havre, sous le nom de « Maurice Onijas ».

Sources : SHD-Caen : AC21P521642 ; AD76 : 22W/Z12076 ; C. Onijas, J'ai hérité d'Auschwitz, Olivétan, 2006 ; memorialdelashoah.org, yadvashem.org , stevemorse.org

Pierre Charrel