PANTEL Henri, Joseph

PANTEL Henri, Joseph // Naissance : 9-1-1915 à Sousse (Tunisie) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Komas Allemagne

Henri Pantel est le fils cadet d’Adrien Pantel , commissaire de police, et de son épouse Augustine. Marié et père de deux enfants, Henri Pantel est chef électricien à la Chambre de commerce de Rouen et vit à la même adresse que son père Adrien, au n°53 rue Amédée Dormoy. Mobilisé en 1939, sergent au 202e régiment d’artillerie, il est fait prisonnier en 1940 et envoyé au Frontstalag 192 à Laon.

Il vient de rentrer de 18 mois de captivité lorsqu’il est arrêté par la Gestapo, le 11 janvier 1943 à Rouen car il a été dénoncé pour avoir dit dans un endroit public, qu’il vengerait son père, arrêté depuis le 2 septembre 1942 et interné sans procès dans le camp sous administration allemande de Compiègne-Royallieu, accusé d’avoir tenu des propos antiallemands.

Le 20 janvier 1943, interné à Compiègne à son tour, Henri Pantel y retrouve son père. Ensemble, ils sont déportés au KL Sachsenhausen le 24 janvier 1943. Henri a le matricule 58 782, son père le n° 57 799. Enregistré comme électricien, il est affecté au Kommando Heinkel (construction d’avions) du 12 février 1943 au 20 juillet 1944. Il est ensuite transféré à Buchenwald (mle 75 254) le 21 juillet 1944, toujours avec son père (mle 75 253), dans les Kommandos de Schönebeck du 21 au 30 juillet et Halberstadt du 1er août 1944 au 8 avril 1945. Pendant la marche d’évacuation meurtrière du camp, le 13 avril 1945, les deux hommes parviennent à s’évader ensemble de la colonne de marche. Libérés par l’armée américaine, ils sont rapatriés par avion au Bourget le 21 avril 1945 et accueillis au centre d’Orsay.

À son retour de déportation, Henri Pantel est nommé chef des travaux d’outillage public au Port autonome de Rouen.

Il décède à 82 ans, le 4 septembre 1997, à Équemauville, Calvados.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P655031, Liste officielle des prisonniers de guerre français disponible sur gallica.fr

Catherine Voranger