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PAPILLON Fernand, Marcel, Lucien

Né le 16 mars 1922 à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) ; domicilié à Saint-Étienne-du-Rouvray ; arrêté au sein du Reich le 19 septembre 1944 ; décédé le 15 octobre 1944 à Stettin.

PAPILLON Fernand, Marcel, Lucien // Naissance : 16-3-1922 à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Etienne-du-Rouvray Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 19-9-1944 à  ; Décédé

Fernand Papillon est le fils de Daniel Papillon et de Jeanne Guyot. Cultivateur comme son père et célibataire, il habite chez ses parents, avec sa sœur Denise, à Saint-Étienne-du-Rouvray, 74 rue de Paris.

Né en 1922, Fernand Papillon est visé par le gouvernement de Vichy qui décide de la réquisition sans exception de cette classe d’âge pour le Service du travail obligatoire. Destiné à alimenter les besoins de main-d’œuvre du Reich pour la production militaire, le jeune homme part en Allemagne le 4 juin 1943. Il est envoyé à Berlin où sa présence est attestée en janvier 1944. Aux dires de sa mère et d’un camarade déporté, Fernand Papillon est affecté au chargement et déchargement des péniches, notamment de sacs de gravas provenant des destructions des bombardements. Il loge à Berlin, chez son patron, un certain Franz Pankau, qui est bienveillant et sort volontiers son Schnaps… Il reçoit de nombreux colis d’alimentation de sa famille et échange du courrier : quelque 47 lettres, dont une, la dernière, écrite le 7 janvier 1944 et conservée dans les archives.

Mais en ce mois de janvier, il déchante. Non seulement les bombardements sur Berlin deviennent une menace constante, provoquent de nombreuses alertes la nuit qui interrompent le sommeil mais le travail devient trop dur et les relations avec son patron se tendent. Il s’ensuit une altercation car le jeune requis refuse de continuer à charger les péniches et son chef le menace d’un mois de travail en camp disciplinaire (AEL). En cette période, il n’est plus question de permission pour rentrer en France ». Il sent que les Allemands détestent les travailleurs français. Le 8 janvier 1944, il doit aller travailler à Ketzin Havel, à l’ouest de Berlin.

En juin 1944, il aurait refusé de travailler et, ne pouvant s’évader d’Allemagne, il se cache dans la capitale allemande pendant trois mois. Mais le 19 septembre 1944, dénoncé par un Français, il est arrêté par la Kripo de Berlin et incarcéré à la prison Alexanderplatz. Puis le 1er octobre 1944, il est déporté au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 105 071). Il est ensuite transféré à Stettin. AEL ou Kommando ? Les archives ne permettent pas de trancher. Quoiqu’il en soit, il décède le 15 octobre 1944 dans des circonstances inconnues. Dans une lettre écrite à sa mère, son camarade de détention, arrêté avec lui, P. Brocquet (mle 107 975) dit l’avoir vu pour la dernière fois le 8 octobre 1944.

Son décès, reconnu par jugement déclaratif le 1er mars 1967, est établi le 15 octobre 1944 à Stettin. Fernand Papillon n’est pas inscrit sur le monument aux morts de Saint-Étienne-du-Rouvray.

Chantal Cormont

Sources : Arolsen; SHD-Caen : 21P267260, 21P522715 ; AD76 : 245W57, 6M733 ; EC (Saint-Étienne-du-Rouvray)

Mots-clés :

Arrêté au sein du Reich
  • 16-3-1922
  • Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
  • Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Inférieure
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • 19-9-1944
  • Berlin, Reich
NA
  1. Berlin, Prison d'Alexanderplatz
  2. Sachsenhausen (105071)
Décédé
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