
Photo : SHD-Caen
PARIOT Marcelle
Née le 16 mars 1926 à Verdun (Meuse) ; domiciliée à Paris (Seine) ; arrêtée le 19 avril 1944 à Vernon (Eure) ; déportée le 15 aout 1944 à Ravensbrück ; rescapée.
PARIOT Marcelle // Naissance : 16-3-1926 à Verdun (Meuse) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déportée le 15-8-1944 à ; ; Rescapé Ochatz Allemagnee
Vivant sous divers noms d’emprunt, « Betty James » ou « Monique Chapelain », la jeune Marcelle Pariot, qui se déclare artiste, est la compagne d’un individu peu recommandable, Jean Albergucci. À l’époque des faits, elle se trouve à l’hôtel de la Tour de Claire à Vernon, peut-être se cache-t-elle, peut-être se livre-t-elle à la prostitution. Quoi qu’il en soit, c’est là que la Gestapo de Paris vient la chercher le 19 avril 1944. Son concubin, membre du Parti populaire français, est un des auxiliaires français de la Gestapo qui non seulement spolie les Juifs qui cherchent à fuir mais qui est aussi impliqué dans un vol de grande ampleur dans lequel Gestapistes et soldats allemands sont impliqués. L’interpellation de Marcelle Pariot n’est rien d’autre que le résultat d’un règlement de compte entre Jean Albergucci et ses camarades de la Gestapo. Mais elle va payer durement les malversations de son compagnon.
Envoyée à la prison de Fresnes dès le lendemain, elle reste dans sa cellule jusqu’au 7 juillet où elle rejoint le fort de Romainville, camp de rassemblement pour les femmes en partance vers les camps de concentration du Reich. Déportée le 15 août dans un des derniers trains qui part vers le KL Ravensbrück, le camp des femmes. Immatriculée 57 896, elle travaille à partir du 6 septembre au Kommando de Torgau (mle 50 387) où une usine de munitions a été installée. Le 3 octobre 1944, elle part pour un autre Kommando de Buchenwald, Abteroda (mle 52 185) où elle est employée avec quelque 400 autres déportées à la fabrication de moteurs d’avions pour BMW. Le 26 février 1945, elle est transférée près de Leipzig, à Markkleebert, dans une usine Junkers. Vers le 13 avril 1945, les armées alliées s’approchant, le camp est fermé et les déportées évacuées. Marcelle Pariot explique après la guerre qu’elle s’est évadée le 19 avril et s’est cachée à 3 km d’Oschatz, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Leipzig. Elle est libérée à l’arrivée des troupes alliées le 22 avril et revient en France, en passant par le centre d’accueil de l’hôtel Lutetia à Paris.
Elle est décédée le 11 avril 1998 à Lille (Nord).
Sources : SHD-Caen : 21P696323 ; matchid.io
Françoise Passera
Mots-clés :
- 16-3-1926
- Verdun, Meuse
- Paris, Seine
- Vernon, Eure
- 19-4-1944
- Vernon, Eure
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (6339)
- Ravensbrück (57896)
- Torgau (50387)
- Abteroda (52185)
- Markkleeberg
- 19-4-1945
- Ochatz, Allemagne




