Télécharger le XML
BIGARD Claude

Photo : AP Holstein

BIGARD Claude

Né le 3 février 1924 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen ; déporté le 22 juin 1942 à Auschwitz par le convoi n° 3 ; assassiné.

BIGARD Claude // Naissance : 3-2-1924 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 22-6-1942 à  ; 14-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Assassiné

Claude Bigard est le fils d’Arthur Bigard et d’Hélène née Lehmann décédée en octobre 1940 ; il vit avec son père âgé de 68 ans sans profession et sa sœur Yvonne épouse Franck, mariée mère de deux enfants et sans profession au 45 rue de Reims à Rouen. En 1942 il est scolarisé au lycée Corneille en classe de mathématiques spéciales.

Dans la nuit du 6 au 7 mai 1942 à l’heure du couvre-feu, il est arrêté à son domicile par la police française, parce que d’origine juive, lors de la première rafle de 77 Juifs de sexe masculin âgés de 18 à 54 ans dans le « Grand Rouen » et à Elbeuf. Cette rafle est décidée et préparée depuis plusieurs mois par la section antijuive de la Gestapo de Paris, organisatrice de la déportation des Juifs de France, avec l’aide de l’antenne régionale de la Sipo-SD installée à Rouen et l’accord du lieutenant-colonel SS Adolf Eichmann à Berlin, responsable de la déportation des Juifs dans l’Europe occupée. Elle est ordonnée à cette date, après un attentat commis le 2 mai, à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) sur deux marins allemands mortellement blessés par des résistants FTP, afin de cacher sa véritable finalité et la faire passer pour un acte de représailles. Claude Bigard est détenu pendant cinq jours dans le quartier allemand de la maison d’arrêt Bonne Nouvelle.

Le 12 mai il est transféré sous escorte allemande avec les 76 autres Juifs, par le train de Paris Saint-Lazare de huit heures 37 et un autobus parisien réquisitionné, dans le camp de Drancy où il est interné dans la soirée (mle 70 372). A 18 ans, il est déporté avec un millier de personnes par le convoi n° 3 du 22 juin 1942 dans le centre de mise à mort d’Auschwitz (mle 40 716) où il est assassiné.

Il n’est pas oublié : à Rouen son nom figure sur le mémorial de la synagogue, sur la plaque du lycée Corneille dédiée aux élèves victimes du nazisme, sur un Pavé de Mémoire devant son domicile et à Paris sur le Mur des noms au Mémorial de la Shoah.

Sources : SHD-Caen : 21P425737 ; CDJC ; AD76 : 3352W2, 51W170 ; D. Holstein, J e ne vous oublierai jamais mes enfants d’Auschwitz, F. Bottois, De Rouen à Auschwitz les Juifs du Grand Rouen et la Shoah, 9 juin 1940-30 août 1944, p. 145-159

Françoise Bottois

Mots-clés :

Déporté
  • 3-2-1924
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • 6-5-1942
  • Rouen, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Maison d'arrêt, Seine-Inférieure
  2. Drancy, Cherche-Midi, Seine (70372)
22-6-1942, K03
  1. Auschwitz (40716)
Assassiné
  • 14-8-1942
  • Auschwitz, Pologne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation