
PELLETIER Lucien, Eugène
Né le 19 septembre 1904 à Yvetot (Seine-Inférieure) ; domicilié à Barentin (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 10 août 1942 à Auschwitz.
PELLETIER Lucien, Eugène // Naissance : 19-9-1904 à Yvetot (Seine-Inférieure) ; Domicile : Barentin Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 10-8-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Fils d’un domestique et d’une tisserande, Lucien Pelletier est l’aîné de quatre frères et sœurs, Georges, Marie-Louise, Madeleine et André. Son père meurt prématurément à l’âge de 35 ans en 1914. Remariée avec Hilaire Godefroy, sa mère a trois autres enfants, Yvonne, Jean et Maurice. La famille nombreuse est installée à Barentin. En 1922, Lucien exerce la profession d’ouvrier textile dans la filature de coton Badin, comme son beau-père.
Il se marie en 1926 avec Alice Delu, ouvrière chez Badin,et a un fils, Claude. Domicilié 21 ancienne route de Villers à Barentin (Seine-Inférieure), il est membre de la CGT et du Parti Communiste, candidat aux élections municipales de Barentin, en1932 et 1937.
Après la signature du pacte germano-soviétique, le gouvernement Daladier interdit le Parti communiste mais le militant ne renonce pas pour autant à ses opinions politiques et, dès le début de l’Occupation, distribue des tracts clandestins.
Il figure sur les listes de militants communistes dressées par la police spéciale à l’intention du préfet, et le 22 octobre 1942, il est arrêté comme otage par la gendarmerie de Barentin, à la suite du déraillement du train, sur la ligne de Mesnil-Panneville. Livré aux autorités allemandes, Lucien Pelletier est transféré au camp allemand de Compiègne le 30 octobre 1941 (mle 2 034). Malgré l’intervention de son épouse, soutenue par le maire de Barentin, qui cherche à le faire libérer, le détenu part pour le KL Auschwitz le 6 juillet 1942. Il fait partie du convoi d’otages composé d’une cinquantaine de juifs et d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT. Il est enregistré au camp souche le 8 juillet sous le matricule 45 961 et part à Auschwitz-Birkenau le 9. Il est admis au Revier (infirmerie) et meurt un mois après son arrivée, le 10 août 1942, le même jour que dix-neuf autres déportés de ce convoi, probablement gazés au cours d’une « sélection » des « inaptes au travail ».
Son nom figure sur le monument aux morts de Barentin et sur le mémorial de l’église. Il est également honoré sur le monument commémoratif du Parti communiste français, situé 33, place du Général de Gaulle à Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P523797 ; memoirevive.org, politiques-auschwitz.blogspot.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 19-9-1904
- Yvetot, Seine-Inférieure
- Barentin, Seine-Inférieure
- 22-10-1941
- Barentin, Seine-Inférieure
- Barentin, Gendarmerie, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (2034)
- Auschwitz (45961)
- Auschwitz, II-Birkenau (45961)
- 10-8-1942
- Auschwitz, Pologne




