
PERROCHON René, Georges
Né le 15 septembre 1920 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre ; fusillé le 23 décembre 1943 à Villeurbanne (Rhône).
PERROCHON René, Georges // Naissance : 15-9-1920 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 23-12-1943 à Villeurbanne (Rhône) ; Décédé
Fils de Marcel Perrochon, employé à la Compagnie Générale Transatlantique, et de Rosalie (née Binay), René Perrochon réside au 27 rue de l’Alma. Dans les années 1930, il fait partie des Éclaireurs de France avant de suivre des études de philosophie au lycée. Laïc convaincu, et sympathisant de la République espagnole, il adhère aux Jeunesses socialistes. En 1939, il s’engage comme secouriste volontaire à la défense passive et se fiance à Denise Coquin. Devenant instituteur au Havre, il enseigne à Paris (Seine) entre 1941 et 1942, où il suit parallèlement des études à la Sorbonne (5e). À la rentrée 1942, il revient au Havre, où il retrouve un poste de professeur de français au collège technique et c’est probablement à ce moment qu’il rejoint le réseau de résistance havrais « L’Heure H ».
Réfractaire au STO et voulant lutter contre l’occupant, il part à Nice (Alpes-Maritimes) en juin 1943 en espérant rejoindre l’Algérie et s’engager dans les FFL. Son projet ayant échoué, il reste quelque temps dans la région et entre en contact avec un membre du Service Maquis Prévost qui l’achemine à Grenoble (Isère) ou il intégre un maquis à Tréminis : le camp Rozan. Dès le mois de septembre, il en devient l’intendant et gère le ravitaillement du camp en nourriture et matériel, accueille les nouvelles recrues et sert d’intermédiaire entre les maquisards. Il fournit également de faux papiers établis à certains de ses compagnons résistants.
Probablement suite à une imprudence, des soldats allemands attaquent le maquis le 19 octobre 1943. Le résistant est arrêté à Château-Bas (Isère) par les autorités allemandes et est durement interrogé.
Conduit à la Gestapo de Grenoble (Isère), il subit des interrogatoires violents. Le 18 novembre, un train le conduit au camp de Royallieu à Compiègne (Oise) et le 21 novembre, il est transféré à Lyon (Rhône) et emprisonné au fort de Montluc.
Jugé par le tribunal militaire allemand de la Zone sud (situé au Grand Hôtel, rue Grôlée à Lyon), René Perrochon est condamné à mort le 26 novembre 1943 avec quatre autres camarades d’infortune pour « acte de franc-tireur et action en faveur de l’ennemi ».
Le 23 décembre 1943, René Perrochon écrit une dernière lettre à ses parents et à sa fiancée avant d’être fusillé au stand de tir du terrain militaire de la Doua.
Une rue du Havre porte son nom et celui-ci figure sur une plaque collective au Havre Tourneville.
Sources : SHD-Caen : 21P524637, 21P658313 ; fusilles-40-44.maitron.fr
Jean-Sébastien Chorin
Mots-clés :
- 15-9-1920
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Tréminis, Isère
- 19-10-1943
- Tréminis, Isère
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Lyon, Prison de Montluc, Rhône
- 23-12-1943
- Villeurbanne, Rhône




