
PEYRY Antoine, Michel, Clément
Né le 6 octobre 1900 à Saint-James (Manche) ; domicilié à Octeville (Manche) ; déporté le 18 mai 1943 à Bernau ; décédé le 20 février 1945 à Mühldorf.
PEYRY Antoine, Michel, Clément // Naissance : 6-10-1900 à Saint-James (Manche) ; Domicile : Octeville Manche () ; Repression : Déporté le 18-5-1943 à ; 24-2-1945 à Mühldorf (Allemagne) ; Décédé
Par arrêté du 8 février 1937, Antoine Peyry est nommé garde-champêtre d’Octeville. Divorcé, il épouse le 1er décembre de la même année Denise Laveille, institutrice à l’école maternelle de la commune où ils résident 2 rue Alexandre Dumoncel. De son premier mariage, Antoine Peyry est père d’une fille, Marcelle, née le 24 décembre 1924 à Saint-James. Alors qu’il est mobilisé au 208e régiment d’infanterie à Cherbourg comme adjudant, naît son deuxième enfant, Antoine, le 26 octobre 1939 à Saint-Christophe-du-Foc (Manche). Le 20 juin 1940, Antoine Peyry est fait prisonnier à La Glacerie et détenu au camp d’Agneaux.
Placé le 13 août 1940 en congé de captivité, Antoine Peyry reprend son poste de garde-champêtre
et commence à résister en constituant un dépôt d’armes dans le bois du Mont du Roc
à partir de prélèvements effectués sur le stock entreposé à la mairie. Connaissant
ses sentiments antiallemands, Jacques Bertin de La Hautière le contacte en 1941 pour
intégrer le réseau Saint-Jacques comme agent de renseignement. Après son démantèlement,
Antoine Peyry rejoint en 1942 le réseau Centurie qu’il est chargé d’implanter dans
le secteur de Cherbourg. Il s’adjoint rapidement les services de plusieurs agents
dont Jules Lejuez
, électricien à l’arsenal. Leur mission consiste surtout à observer les mouvements
des troupes ennemies et les travaux en cours sur les installations militaires allemandes.
Antoine Peyry est arrêté le 21 octobre 1942 à son domicile par la police allemande. Il vient tout juste d’être père pour la troisième fois d’une petite fille, France, née le 8 octobre à Octeville. Emprisonné pendant dix jours à Cherbourg, il est ensuite transféré à la prison de Saint-Lô. Le 18 janvier 1943, Antoine Peyry est condamné par le tribunal allemand de la Feldkommandantur 722 à deux ans de réclusion pour le motif suivant : « avait connaissance de l’existence d’une organisation antiallemande, n’en a pas informé les autorités compétentes ». Après son jugement, il est conduit le 9 février 1943 au fort de Villeneuve-Saint-Georges, en région parisienne.
Le 18 mai 1943, Antoine Peyry est déporté vers l’Allemagne. Le lendemain, il est écroué à la prison de Bernau dans le sud de la Bavière. Le 30 octobre, il est transféré à la prison de Landsberg/Lech où il est détenu pendant près d’une année avant son internement, le 20 octobre 1944, au camp de concentration de Dachau (mle 117 233). Le 31 janvier 1945, il est affecté au commando de Mühldorf, où les détenus travaillent à l’installation d’une usine souterraine pour la production d’avions Messerschmitt. Il y meurt le 20 février 1945 du typhus.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Cherbourg, d’Octeville et de Saint-James où il est aussi présent sur une plaque commémorative à l’intérieur de l’église. Il est également inscrit sur le monument érigé à Saint-Lô pour les victimes manchoises de la répression nazie.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P525120 ; fichier M. Boivin ; memorialgenweb.org
Arnaud Boulligny
Mots-clés :
- 6-10-1900
- Saint-James, Manche
- Octeville, Manche
- 15-10-1942
- Octeville, Manche
- Cherbourg, Manche
- Saint-Lô, Manche
- Villeneuve-Saint-Georges, Seine-et-Oise
- Bernau (2400)
- Landsberg (259)
- Dachau (117233)
- Mühldorf, Thalheim (117233)
- 24-2-1945
- Mühldorf, Allemagne




