
Photo : ONaCVG
MOREL Marie-Thérèse
Née le 6 août 1905 à Bernay (Eure) ; domiciliée à Bernay (Eure) ; déportée le 4 juillet 1944 à Saarbrücken ; rescapée.
MOREL Marie-Thérèse // Naissance : 6-8-1905 à Bernay (Eure) ; Domicile : Bernay Eure () ; Repression : Déportée le 4-7-1944 à ; ; Rescapé NA NAe
Les bombardements de 1940 ont détruit le logement de la famille Philipps à Dieppe. Marie-Thérèse Morel, de son nom de jeune fille, est donc réfugiée avec son jeune fils à Bernay où ils vivent avec sa mère. Son mari, épousé en secondes noces le 3 janvier 1931 à Hautot-sur-Mer (Seine-Inférieure), est de nationalité britannique, ce qui vaut à James Philipps d’être interné à Paris. Elle a également un fils aîné, Jean – né de son premier mariage avec André Lamy – entré en résistance et qui sera bientôt arrêté.
Á partir du 1er septembre 1942, Marie-Thérèse Philipps appartient officiellement au plus grand réseau d’évasion actif pendant la Seconde Guerre mondiale : le réseau Pat O’Leary. Elle héberge et aide des aviateurs alliés tombés en France à rejoindre leur pays. Mais le réseau normand est victime d’une dénonciation. Le chef du réseau Pat O’Leary en Normandie, Alexandre Wattebled dit « Jacques » est arrêté. Marie-Thérèse Philipps est interpellée le 9 novembre 1943 à son domicile, 4 rue des Poilus à Bernay (Eure) par la Gestapo.
D’abord transférée à la prison d’Évreux, elle est longtemps détenue à Rouen. Á compter du 30 juin 1944, on trouve sa trace au fort de Romainville près de Paris, devenu lieu de transit pour les femmes en partance pour le KL Ravensbrück. Elle porte le matricule 6 171. Depuis le printemps 1944 en effet – et jusqu’à l’évacuation de Paris en août – plusieurs convois de femmes quittent Romainville pour ce camp.
Marie-Thérèse est déportée le 4 juillet. Comme la plupart des femmes déportées à cette période, elle connaît alors l’enfer du Straflager de Neue Bremm (Saarbrücken) pendant quelques semaines avant de rejoindre le camp de concentration de Ravensbrück (mle 47 171). Le 15 août, on la transfère vers le stalag II-A de Neubrandenburg où les femmes travaillent pour une usine d’aviation. Elle est détenue ensuite successivement à Wlabau, du 5 septembre 1944 au 21 mars 1945. Elle rejoint ensuite Neurolhau, annexe du camp de Flossenbürg, du 1er avril au 8 mai 1945 où les femmes sont employées dans une usine de porcelaine. Le camp est libéré le 8 mai et le 1er juin, elle est rapatriée en France via le centre d’accueil de Saint-Avold (Moselle), dans un état de santé critique et très amaigrie.
Marie-Thérèse Philipps est décédée le 15 avril 1997 à Bernay.
Sources : SHD-Caen : 21P660359 ; AD27 : 88W14 ; 2111W16
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 6-8-1905
- Bernay, Eure
- Bernay, Eure
- 9-11-1943
- Bernay, Eure
- Evreux, Eure
- Rouen, Seine-inférieure
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (6171)
- Saarbrücken, Neue Bremm
- Ravensbrück (47171)
- Neubrandenburg (47171)
- Walbau (47171)
- Neu Rohlau (47171)
- 8-5-1945




