PICHAVANT François

PICHAVANT François // Naissance : 1-4-1903 à Tréboul (Finistère) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-9-1943 à  ; 28-2-1944 à Dora (Allemagne) ; Décédé

Célibataire, François Pichavant vit au 47 rue Faidherbe et travaille comme manœuvre au port du Havre. Les recherches approfondies effectuées en 1961 par la Direction Générale de la Sûreté Nationale à la demande de Joseph Pichavant, son frère, n’ont pas permis de découvrir les causes et circonstances de l’arrestation de son frère François Pichavant. La destruction complète de l’hôtel de ville, des archives de la police et du quartier de la rue Faidherbe au Havre a fait disparaître toute trace. Cependant, son arrestation étant intervenue le 24 février 1942, elle a probablement un lien direct avec « l’attentat de l’Arsenal » qui eut lieu la veille. Ce jour-là, place de l’Arsenal, des résistants FTP lancent une grenade explosive contre une patrouille allemande faisant deux blessés. Les Allemands raflent alors des hommes présents dans les cafés autour de la place et du pont de La Barre, visant plus particulièrement les milieux communistes et syndicalistes. Si Joseph Pichavant pense que son frère figure parmi les résistants, les services de renseignements français estiment plutôt qu’il fait partie des otages arrêtés et déportés en représailles immédiatement après les faits En effet, François Pichavant est inconnu dans le milieu de la résistance havraise.

À une date indéterminée, François Pichavant est transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 3 862) dans l’Oise. Le 2 septembre 1943, il est déporté au KL Buchenwald (mle 20 366). Au terme de sa quarantaine, il est envoyé au Kommando Dora, camp extérieur de Buchenwald. Il doit se faire soigner à Buchenwald du 9 octobre 1943 au 29 octobre. Il retourne à cette date au Tunnel de Dora qu’il est contraint d’aménager pour permettre à la Mittelwerk de produire les fusées A4-V2.

François Pichavant décède le 28 février 1944 à 9h30 des conséquences directes des nombreuses privations et mauvais traitements infligés en déportation.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.1822

Bernard Doncker