
PIETERS Charles, Gabriel, Albert
Né le 24 décembre 1914 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; domicilié à Dieppe (Seine-Inférieure) ; déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald ; rescapé.
PIETERS Charles, Gabriel, Albert // Naissance : 24-12-1914 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Paris NA () ; Repression : Déporté le 12-5-1944 à ; ; Rescapé Buchenwald Allemagne
Charles est le fils de Madeleine Bourdon, journalière ; il est reconnu par son père Arthur Pieters le 17 septembre 1917. Le jeune Charles adhère aux Jeunesses Communistes en 1930, année du décès de sa mère et au PCF en 1932. Il travaille sur le port comme docker et devient secrétaire adjoint du syndicat CGT. Mobilisé en septembre 1939, fait prisonnier en 1940 il réussit à s’évader le 30 juin, participe à la création de l’Organisation Spéciale (OS) et est arrêté après une action contre deux sous-officiers allemands le 30 novembre 1940.
Le 13 décembre suivant il est condamné à 9 mois de détention qu’il effectue à la prison rouennaise Bonne-Nouvelle et dont il s’évade le 13 septembre 1941 avec la complicité de la direction de la prison. Il est de nouveau arrêté le 23 octobre 1941 à Dieppe avec quatre résistants de son groupe et interné à Compiègne-Royallieu ; il s’évade seul du camp le 7 mars 1942 en montant à l’arrière d’un camion venant chaque jour faire des livraisons.
Dans la clandestinité il prend le nom de Eugène HOUSSAYE, son demi-frère, né le 7 mars 1920 à Dieppe, engagé dans les Brigades Internationales, disparu sur le front de Madrid au début de l’année 1937. En avril 1942 il est envoyé à Paris comme responsable interrégional technique du Front National et des FTPF.
Pour la quatrième fois il est arrêté à Paris le 4 août 1942 par la police française et incarcéré à la prison de la Santé puis à celle de Senlis. Le 19 novembre 1942, Charles Pieters est transféré à Amiens (Somme) où il est jugé par la Cour spéciale et condamné à cinq ans de travaux forcés.
Il est incarcéré à la Centrale de Melun (Seine-et-Marne) puis celle de Châlons-sur-Marne (Marne) puis de nouveau Compiègne-Royallieu. Charles Pieters est déporté le 12 mai 1944 à Buchenwald (mle 51 593).
Le 11 avril 1945 il commande un groupe qui participe à l’insurrection qui libère le camp.
En 1956 après avoir occupé divers postes à Paris, il revient à Dieppe avec sa femme Augusta qu’il avait épousée 10 ans plus tôt.
Il poursuit son engagement dans la vie politique, sociale et associative de sa ville et porte témoignage de la Résistance et de la déportation dans les collèges et lycées de Seine-Maritime.
Charles Pieters décède le 20 janvier 2011 à Saint-Aubin-sur-Scie (Seine-Maritime).
Sources : SHD-Caen : 21P661108 ; EC (Dieppe) ; maitron.fr/spip.php?article126306, notice PIETERS Charles par Gilles Pichavant ; Association Française Buchenwald Dora et Kommandos, Le Serment, n° 336 ; Pieters, Ch., Témoignages contre l’oubli, Le Temps des Cerises
Alain Alexandre
Mots-clés :
- 24-12-1914
- Dieppe, Seine-Inférieure
- Paris
- Dieppe, Seine-Inférieure
- 4-8-1942
- Paris, Seine
- Paris, Prison de la Santé, Seine
- Senlis, Oise
- Amiens, Somme
- Melun, Seine-et-Marne
- Châlons-sur-Marne, Marne
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Buchenwald (51593)
- 11-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




