PORTIER Jacques, Jean, Fernand

PORTIER Jacques, Jean, Fernand // Naissance : 20-10-1924 à Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Kaplitz Tchécoslovaquie

Jacques Portier est bûcheron et vit chez ses parents. Il intègre la 2e Compagnie FTP de Seine-Inférieure, secteur d’Elbeuf, en décembre 1943, engagement attesté par André Duroméa, responsable FFI de Seine-Inférieure. Il est chargé d’une opération de transport d’armes mais, pour des raisons inconnues, la Gestapo vient l’arrêter lui et son beau-père Roger Groult , à leur domicile le soir du 23 décembre.

Il est d’abord incarcéré à la prison Bonne-Nouvelle de Rouen. Puis il est transféré à Compiègne Royallieu le 11 avril 1944 (mle 31 700). Le 27 avril, il est déporté à Auschwitz où il arrive le 30 (mle 186 262) par le convoi dit « des tatoués », le convoi de non-Juifs ayant été tatoué à leur arrivée comme les déportés de persécution. Le passage par Auschwitz Birkenau étant probablement dû à un manque de place au KL Buchenwald où il est ensuite envoyé le 12 mai (mle 52 667) puis, une quinzaine de jours plus tard, le 25 mai, à celui de Flossenbürg (mle10 116). Il est alors affecté au détachement de Janowitz en Bohême centrale, actuellement Janovice en Tchéquie. C’est un petit camp de 100 à 200 détenus selon les périodes, employés sur plusieurs chantiers de construction.

C’est à la fin de l’année 1944, en novembre que son beau-père décède à Bergen Belsen. Début 1945, une épidémie de typhus se déclare, les malades ne sont pas soignés, aucune mesure n’est prise pour lutter contre l’épidémie. Selon des témoins, la moitié des déportés aurait succombé. Fin mars, les survivants sont conduits à Chlum, puis fin avril en camion et par train à Prague. Le 30 avril, un grand convoi de déportés est constitué pour les diriger en train vers Budweis.

Pendant ce transport, Jacques Portier est libéré le 8 mai 1945 à Kaplitz, par les partisans tchèques. Enfin, il est rapatrié le 20 mai par le centre d’accueil de Longuyon (Meurthe-et-Moselle).

Il décède à Rouen le 17 décembre 1994.

Sources : SDH-Caen : 21P663564 ; bddm.org, asso-flossenburg.com

Hervé Arson