
POUTREL Marcel, René
Né le 15 juillet 1918 à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 25 juin 1943 à Buchenwald ; rescapé.
POUTREL Marcel, René // Naissance : 15-7-1918 à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à ; ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne
Marcel Poutrel est employé comme garçon de salle au pensionnat Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle, sis 84 rue Saint-Gervais à Rouen. Célibataire, il est logé sur son lieu de travail. Les archives ne disent rien des raisons pour lesquelles il part travailler sur les chantiers du Mur de l’Atlantique mais, quoiqu’il en soit, le 28 mars 1943, il est arrêté par la Gestapo à Brest (Finistère), sur les chantiers de l’Organisation Todt. Le motif serait ses opinions politiques et la propagande antiallemande à laquelle il participerait. Détenu à la prison brestoise de Pontaniou, il échoue à s’évader le 9 mai. Le 25 mai, il est transféré au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 15 259). Dtfdl., c’est-à-dire « ennemi de l’Allemagne » est le motif inscrit par l’occupant sur la liste de départ au Frontstalag 122. Le 25 juin 1943, il intègre un convoi de 999 hommes déportés à Buchenwald (mle 14 722) dans le cadre de l’opération Meerschaum. Après deux semaines de quarantaine, dès le 9 juillet, il est versé dans le Kommando de Karlshagen (mle 4 882) à Peenemünde en mer Baltique. Comme 400 Häftlinge de son convoi, il est affecté au montage des fusées A4-V2. Suite au bombardement de cette usine par les Alliés dans la nuit du 17 au 18 août 1943, la production est déplacée vers un site souterrain, la colline du Kohnstein, où deux tunnels ont été creusés avant-guerre pour enfouir des stocks d’hydrocarbures. C’est ainsi que le Kommando de Dora, dépendant de Buchenwald, est créé. Marcel Poutrel est donc envoyé dans ce KL une seconde fois le 14 octobre 1943 où il reçoit le matricule 28 029 qu’il conserve à Dora où il arrive le jour même. Du 27 juillet au 24 août 1944, il est logé au Block 120 et affecté au Kommando Lorenz Werkserhaltung. Le 4 avril 1945, le camp est évacué face à l’avancée alliée. Après cinq jours d’une « marche de la mort », Marcel Poutrel arrive au « camp des casernes » de Bergen-Belsen. Il est libéré le 15 avril 1945. Amaigri, dans un état de santé jugé médiocre, il est rapatrié le 1er mai 1945.
Il décède le 31 juillet 2004 à Marommes (Seine-Maritime).
Sources : Arolsen Archives ; SHD-Caen : BU9/5, Mi5, classeur, Fiche BB ; EC (Port-Jérôme-sur-Seine) ; Thiery L. (dir.), Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.1874
Émilie Rimbot
Mots-clés :
- 15-7-1918
- Notre-Dame-de-Gravenchon, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 28-3-1943
- Brest, Finistère
- Brest, Prison maritime de Pontaniou, Finistère
- Compiègne, Royallieu, Oise (15259)
- Buchenwald (14722)
- Karlshagen (4882)
- Buchenwald (28029)
- Dora (28029)
- Bergen-Belsen (28029)
- 15-4-1945
- Bergen-Belsen, Allemagne




