PRADEAUX Georges

PRADEAUX Georges // Naissance : 6-12-1894 à Pavilly (Seine-Inférieure) ; Domicile : Quevillon Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Décédé

Georges Pradeaux est le fils de Michel Pradeaux et de Blanche Delaporte. Il se marie à Rouen (Seine-Inférieure) le 19 juin 1920 avec Louise Trochet, puis en secondes noces à Paris (2e) le 10 novembre 1928 avec Emma Verrie. Il exerce la profession de sellier ou de débitant selon les sources. D’après une fiche des services de Fernand de Brinon, il est arrêté le 13 mars 1944 pour appartenance à un groupe de résistance. Georges Pradeaux a effectivement intégré le réseau Hamlet/Buckmaster, affilié au groupe Combat, et il est détenteur d’un poste émetteur. André Erbs  et René Quibel  sont appréhendés dans la même affaire et seront déportés avec lui. Incarcéré à Rouen, Georges Pradeaux est envoyé le 27 avril 1944 au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 31 701).

Il est déporté dans la matinée du 27 avril 1944 au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau dans le transport resté connu sous le nom de « convoi des tatoués ». Georges Pradeaux reçoit le matricule 186 269 sur l’avant-bras gauche. Le 12 mai, il est transféré à Buchenwald où il est inscrit sous le matricule 53 868. Le 13 juin 1944, il est envoyé au Kommando de Dora puis, à une date inconnue, dirigé vers celui d’Ellrich. Les conditions de détention et de travail dans ce camp sont extrêmement difficiles. Sous les ordres de SS très violents, les détenus sont entassés dans d’anciens bâtiments industriels très froids et sans aucune installation sanitaire. Très affaibli, Georges Pradeaux est envoyé le 3 mars 1945 avec 1 602 malades d’Ellrich à la Boelcke Kaserne de Nordhausen qui devient le mouroir de Mittelbau-Dora. Trois jours plus tard, il est dirigé vers le camp de Bergen-Belsen dans un convoi d’extermination qui compte 2 252 déportés de Mittelbau-Dora jugés « inaptes au travail » par les SS . Arrivé le 7 mars 1945 à Bergen-Belsen, il est porté disparu comme la quasi-totalité des hommes de ce transport.

Un jugement du tribunal civil de Rouen du 15 mars 1948 indique que Georges Pradeaux est mort en Allemagne, à une date postérieure à février 1945.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Quevillon.

Sources : Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1877

Lionel Roux