
PRÉVEL Louis, André
Né le 2 janvier 1906 à Irreville (Eure) ; domicilié à La Croix-Saint-Leuffroy (Eure) ; déporté le 18 février 1943 à Hinzert ; décédé le 21 avril 1945 à Cham.
PRÉVEL Louis, André // Naissance : 2-1-1906 à Irreville (Eure) ; Domicile : La Croix-Saint-Leuffroy Eure () ; Repression : Déporté le 18-2-1943 à ; 21-4-1945 à Cham (Allemagne) ; Décédé
Né à Irreville, au hameau des Carreaux, Louis Prével est le fils de Henri Louis Amédée Prével, ouvrier d’usine, et de Henriette Emmeline Vivien. Il épouse le 24 mars 1928 Hélène Dumesnil à Rouvray, avec laquelle il a trois enfants, Claude, Monique et Bernard, nés entre 1929 et 1939. Au hameau de Crèvecœur, dans la commune de La Croix-Saint-Leuffroy, où la famille s’est installée, Louis travaille comme ouvrier de batteuse.
Exempté de ses obligations militaires en raison de la perte de son œil droit, Louis échappe également à la mobilisation de 1939. Mais, le 8 décembre 1942, la guerre le rattrape, il est arrêté par la Feldgendarmerie sur son lieu de travail pour détentions d’armes et de munitions. Les Allemands l’accompagnent jusque chez lui pour fouiller la maison et découvrent un fusil de chasse et une quarantaine de cartouches. Immédiatement transféré à la prison d’Évreux, Louis est envoyé au centre pénitentiaire de Fresnes le 5 janvier 1943. A la fin de l'année 1942, les nazis ont promulgué le décret Nacht und Nebel qui leur permet de déporter sans jugement leurs « ennemis ». Privés de correspondance, ne connaissant ni leur sort ni leur destination, ces prisonniers disparaissent pour leurs proches dans la « nuit et le brouillard », symbolisant ainsi la terreur dissuasive du régime nazi. Louis Prével fait partie de ceux-là. Déporté le 18 février 1943 au sein d’un convoi qui prend la direction de la prison d’Hinzert, il est transféré le 7 juillet à celle de Wittlich. Si la suite de son parcours est plus difficile à établir, on sait néanmoins qu’il passe par la prison de Breslau et celle Brieg jusqu’au 22 janvier 1945.
Sous les bombardements alliés et la pression de l’Armée rouge, la prison est évacuée : les détenus sont envoyés à marche forcée au Kommando de Langenbielau puis au KL de Flossenbürg. Louis décède vers le 21 avril 1945 sur la route de Cham, au cours de l’évacuation du camp. D’après les témoignages de ses compagnons d’infortune, il aurait été assassiné d’une balle tirée dans la tête par un SS, peut-être parce qu’il était trop épuisé pour continuer à marcher.
Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Clef-Vallée-d’Eure (autrefois La Croix-Saint-Leuffroy).
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P527820 ; AD27 : 2E6193, 1R226 ; memorialgenweb.org
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 2-1-1906
- Irreville, Eure
- La Croix-Saint-Leuffroy, Eure
- 8-12-1942
- La Croix-Saint-Leuffroy, Eure
- Evreux, Eure
- Fresnes, Seine
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- Flossenbürg
- 21-4-1945
- Cham, Allemagne




