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PRÉVOST Albert, Eugène
Né le 26 février 1894 à Hardencourt (Eure) ; domicilié à Jouy-sur-Eure (Eure) ; déporté le 2 juillet 1942 à Karlsruhe ; rescapé.
PRÉVOST Albert, Eugène // Naissance : 26-2-1894 à Hardencourt-Cocherel (Eure) ; Domicile : Jouy-sur-Eure Eure () ; Repression : Déporté le 2-7-1942 à ; ; Rescapé Waldheim Allemagne
Albertine Génisson et Henri Prévost sont cultivateurs à Jouy-sur-Eure, vraisemblablement propriétaire de leurs terres, lorsque naît Albert le 26 février 1894. C’est au domicile de sa mère que la jeune maman a décidé d’accoucher : Albert voit donc le jour de bon matin, chez sa grand-mère maternelle, Pauline Vallois, veuve Génisson, à Hardencourt, tout près de Jouy-sur-Eure. Borgne – peut-être est-ce son métier de ferblantier qui a provoqué sa blessure –, Albert, qui a tout juste 20 ans en 1914, est dans un premier temps exempté de service militaire et échappe donc momentanément à la guerre de 14-18. En 1917 toutefois, il est mobilisé au 74e régiment d’infanterie à compter du 17 novembre, avant de se retirer, presque deux ans plus tard dans la commune de son enfance. Peu de temps après, il y épouse Léonie Marie Le Ponllen avec laquelle il a quatre enfants.
Vingt ans plus tard, une nouvelle guerre déchire l’Europe : d’un autre genre que la précédente, elle n’épargne pas Albert qui, détenteurs de nombreuses armes à feu dont on ne sait s’il s’agissait de armes de chasse ou de combat, est arrêté par la Feldgendarmerie le 21 octobre 1941. Dénoncé par une personne qu’il aurait hébergée, Albert voit son domicile perquisitionné : les Allemands tombent sur la cachette, sous les escaliers. Il est alors incarcéré à la maison d’arrêt d’Évreux et condamné le 4 décembre par le tribunal de la Feldkommandantur 753 à quinze ans de travaux forcés. Sa peine le conduit à la prison de Fresnes où il arrive le jour de Noël 1941. Il quitte ce sinistre lieu le 2 juillet 1942 pour d’autres, encore bien pire. Le 3 juillet, il arrive à la prison de Karlsruhe. Il n’y reste que peu de temps : transféré brièvement à Rheinbach où il ne fait vraisemblablement qu’un bref passage, on le retrouve au bagne de Siegburg à compter du 14 août puis à la prison de Waldheim à partir du 2 octobre 1942. Il y reste jusqu’à la fin de la guerre en mai 1945. Rapatrié le 30 mai par Hayange (Moselle), il est très affaibli lorsqu’il retrouve sa famille à Jouy-sur-Eure.
Le 4 janvier 1974, il décède à Pacy-sur-Eure.
Sources : SHD-Caen : 21P651174, LA 18964 à 19113, LA 14368 CRR S 417/444 ; AD27 : 41R119T, 41R118.
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 26-2-1894
- Hardencourt-Cocherel, Eure
- Jouy-sur-Eure, Eure
- 21-10-1941
- Jouy-sur-Eure, Eure
- Evreux, Eure
- Fresnes, Seine
- Karlsruhe
- Rheinbach
- Siegburg
- Waldheim
- NA-5-1945
- Waldheim, Allemagne




