BINARD Jean

BINARD Jean // Naissance : 14-8-1922 à Amfreville-la-Mi-Voie (Seine-Inférieure) ; Domicile : Amfreville-la-Mi-Voie Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 5-1-1943 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

Domicilié chez sa mère 3 rue André Durand à Amfreville-la-Mi-Voie, Jean Binard – prénommé usuellement Raymond, – est célibataire et exerce la profession de peintre en bâtiment. Il est adhérent des Jeunesses Communistes de 1936 jusqu’au 30 novembre 1938, date à laquelle il perd son emploi, probablement pour participation au mouvement de grève national organisé à cette date. Il est membre de la CGT jusqu’en 1939. Puis, durant l’Occupation, alors que le Parti communiste est interdit depuis 1939, il participe à des actions de résistance, distributions de tracts notamment. Le 4 août 1941 son nom figure sur une liste de militants dressée par la police spéciale à l’intention du préfet, en vue de prononcer son internement administratif dans un camp surveillé.

Il est arrêté à son domicile en tant que « Communiste » le 21 octobre 1941 par la police française, en représailles au sabotage le 19 octobre de la voie ferrée entre Rouen et le Havre. Il est interné à Rouen puis transféré le 25 octobre dans le camp de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 1 917). En avril 1942, sa mère âgée de 58 ans engage des démarches désespérées auprès du préfet pour le faire libérer, mais les Renseignements généraux de Rouen donnent un « avis nettement défavorable ».

Le jeune homme est déporté à Auschwitz le 6 juillet 1942 dans le convoi d’otages dit des « 45 000 » composé d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine de juifs. Il est enregistré le 8 juillet au camp souche (mle 46 219). Transféré à Auschwitz-Birkenau le 9 juillet, il y décède le 5 janvier 1943, dans sa vingtième année.

Son nom a été donné à une rue d’Amfreville-la-Mi-Voie et figure sur le monument aux morts de la commune ainsi que sur celui du PCF, 33 place du Général de Gaulle à Rouen.

Sources : SHD-Caen : 21P425921 ; Claudine Cardon-Hamet : politique-auschwitz.blogspot.com, memoirevive.org

Catherine Voranger