
PRIGENT Pierre
Né le 10 juin 1925 à Lézardieux (Côtes-du-Nord) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 16 septembre 1943 à Buchenwald ; décédé le 11 mars 1944 à Lublin-Majdanek.
PRIGENT Pierre // Naissance : 10-6-1925 à Lézardrieux (Côtes-du-Nord) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 16-9-1943 à ; 11-3-1944 à Lublin-Majdanek (Pologne) ; Décédé
Très jeune, il travaille comme aide-comptable à la société « Mutuelle-Vie », place de la cathédrale à Rouen. Sa mère, Anne-Louise Prigent, élève seule ses deux enfants nés en 1925 et 1930. Selon un rapport daté de 1952 émanant des services des renseignements généraux de Rouen, Pierre Prigent « a été arrêté le 1er juillet 1941 par la police française sur son lieu de travail pour « propos antiallemands ». Un autre rapport daté du 30 juillet 1954 précise que « c’est sur réquisition de la Gestapo et sous le contrôle de policiers allemands qu’un fonctionnaire de police français a assisté à l’arrestation de l’intéressé pour activité communiste, il aurait été affilié à un groupe de résistance sous le pseudonyme de « Philippe » et aurait ainsi détenu et distribué des tracts contre l’occupant allemand ». Les services de Fernand de Brinon invoquent uniquement « la propagande communiste ». Quoi qu’il en soit, le jeune homme est condamné à deux ans de prison et 1 200 francs d’amende. Il est alors incarcéré à la prison de Rouen le 17 septembre 1941 pour purger sa peine. Début 1942, comme nombre de détenus communistes dans les prisons françaises, Pierre Prigent est envoyé à la centrale de Poissy puis, livré aux Allemands par l’administration pénitentiaire, Pierre Prigent transite le 15 mai par le fort de Romainville (mle 2 484), avant son transfert le 19 mai au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise).
Un an plus tard, le 16 septembre 1943, Pierre Prigent est déporté avec un convoi d’un millier d’hommes au KL Buchenwald (mle 21 232) où il arrive deux jours plus tard. Le 21 octobre, il est affecté au Kommando Dora, camp extérieur de Buchenwald, contraint de vivre et de travailler comme un forçat dans les galeries souterraines de l’usine de montage des fusées secrètes A4-V2. Pierre Prigent tombe gravement malade en janvier 1944. Considéré comme « inapte au travail », les SS l’expédient au camp mouroir de Lublin-Majdanek en Pologne annexée. Il reçoit le nouveau matricule 12 300 mais le jeune homme décède le 11 mars 1944 à l’âge de 18 ans.
Selon le témoignage que Louis Levillain adresse à sa mère le 12 mars 1951, « c’était un jeune garçon serviable avec tous les camarades, honnête, courageux et brave ».
Sources : Thiery L. (dir.), Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 1886
Bernard Doncker
Mots-clés :
- 10-6-1925
- Lézardrieux, Côtes-du-Nord
- Rouen, Seine-Inférieure
- 1-7-1941
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Poissy, Seine-et-Oise
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (2484)
- Compiègne, Royallieu, Oise (25790)
- Buchenwald (21232)
- Dora (21232)
- Lublin (12300)
- 11-3-1944
- Lublin-Majdanek, Pologne




