
Photo : AP Prioul
PRIOUL Fernand, Marcel, Julien, Adolphe
Né le 20 décembre 1896 à Pouancé (Maine-et-Loire) ; domicilié à La Haye-du-Puits (Manche) ; déporté le 25 juillet 1942 à Hinzert ; décédé le 10 mars 1945 à Sachsenhausen.
PRIOUL Fernand, Marcel, Julien, Adolphe // Naissance : 20-12-1896 à Pouancé (Maine-et-Loire) ; Domicile : La Haye-du-Puits Manche () ; Repression : Déporté le 25-7-1942 à ; 10-3-1945 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé
Marié le 30 juillet 1918 avec Marie-Louise Carré à Mobecq (Manche), Fernand Prioul est père de 11 enfants, sept filles et quatre garçons, nés entre 1921 et 1940. Conseiller municipal à La Haye-du-Puits, où il habite 30 place Ducloux, il s'occupe avec son fils aîné, Michel, d’une exploitation forestière et de deux hectares de terre labourable, tandis que sa femme et sa fille aînée, Madeleine, tiennent l'Hôtel de la Croix Blanche, rue du docteur Callégari. Le 23 mai 1942, Fernand Prioul est arrêté à La Haye-du-Puits par la Feldgendarmerie, à la suite d'une dénonciation anonyme, pour détention d’un fusil de chasse. D’abord emmené à la Gendarmerie de La Haye-du-Puits, il est incarcéré trois jours à la maison d’arrêt de Coutances, puis un mois à la prison de Saint Lô où il condamné à mort par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 722 (peine commuée en détention en déportation parce que père de famille nombreuse). Il est ensuite transféré à Fresnes, en région parisienne.
Le 25 juillet 1942, Fernand Prioul est déporté depuis la gare de l’Est au camp spécial SS d’Hinzert où sont rassemblés les « NN » français (Nacht und Nebel, Nuit et brouillard) dans l’attente de leur jugement. En prévision de son procès devant le Sondergericht de Köln, il est transféré le 23 septembre 1942 à la prison de Wittlich. Mais les bombardements alliés sur la région poussent bientôt les autorités allemandes à déménager le tribunal en Basse-Silésie. C’est pourquoi Fernand Prioul quitte la Rhénanie le 27 septembre 1943 pour rejoindre la prison de Breslau où le Sondergericht le condamne à 10 ans de travaux forcés. Il purge cette peine à la forteresse de Sonnenburg. Le 14 novembre 1944, après l’abrogation de la procédure « NN » quelques semaines plus tôt, il fait partie d’un transport de quelque 300 à 350 Français acheminés au camp de Sachsenhausen (mle 117 338). Il est affecté au commando Heinkel pour déblayer les halls où la production du bombardier He 177 est arrêtée depuis le bombardement du 18 avril 1944. Tuberculeux, il est conduit au Revier IV de Sachsenhausen où il décède le 10 mars 1945, selon le livre des morts du camp.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de La Haye-du-Puits, où il figure aussi sur une plaque à l’intérieur de l’église Saint-Jean-l’Evangéliste. Il est aussi présent sur le monument honorant à Saint-Lô les victimes manchoises de la répression nazie.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P527992 ; MRD-Besançon : fichier La Martinière ; Totesbuch Sachsenhausen ; memorialgenweb.org
Arnaud Boulligny, Claudine Morvan
Mots-clés :
- 20-12-1896
- Pouancé, Maine-et-Loire
- La Haye-du-Puits, Manche
- 23-5-1942
- La Haye-du-Puits, Manche
- Coutances, Manche
- Saint-Lô, Manche
- Fresnes, Seine
- Hinzert
- Wittlich
- Breslau
- Sonnenburg
- Sachsenhausen (117338)
- Heinkel (117338)
- 10-3-1945
- Sachsenhausen, Allemagne




