
Photo : SHD-Caen
RIBARD Norbert, Roger, Albert
Né le 22 décembre 1909 à Réalcamp (Seine-Inférieure) ; domicilié à Incheville (Seine-Inférieure) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; décédé le 3 mai 1945 à Lübeck.
RIBARD Norbert, Roger, Albert // Naissance : 22-12-1909 à Réalcamp (Seine-Inférieure) ; Domicile : Incheville Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à ; 3-5-1945 à Lübeck (Allemagne) ; Décédé
Norbert Ribard est le fils d’Albert Ribard, ouvrier verrier, et de Mathilde Buisson, mère au foyer. Marié en 1941 avec Odette Le Tarin, il a deux enfants, Alain et Loïc, nés en 1942 et 1945. Il exerce la profession de menuisier et demeure à l’école d’un hameau d’Incheville, Gousseauville où sa femme est institutrice. Dans la Résistance depuis 1942, sous le pseudonyme de « Berthe », il fait partie des FTPF de la 1re section de la 5e compagnie de Seine-Inférieure. Avec le groupe de combat d’Incheville et de Longroy ayant pour chef de groupe Victor Dolique, il participe à des opérations de sabotage ferroviaire et d’infrastructures électriques (des pylônes). Il travaille aussi avec un des groupes FTP du Tréport à partir de février 1944. Le résistant se révèle particulièrement actif et participe ainsi à des vols de tickets d’alimentation à Incheville et probablement à des actions en gare du Tréport. À la suite de l’arrestation d’un camarade, il est arrêté le 1er juillet 1944 par la Feldgendarmerie à son domicile. Il est incarcéré dans la Somme, à Beauchamps, puis à Abbeville et à Amiens.
Considéré comme un ennemi du Reich, il est transféré le 13 juillet 1944 au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 44 120) en vue de sa déportation. Le 15 juillet 1944, le détenu est déporté au KL Neuengamme. Il arrive au camp central le 18 juillet. Son matricule et son parcours dans les Kommandos sont inconnus, les SS ayant détruit les archives en partant.
Le 27 avril 1945, les autorités du camp évacuent les lieux et forcent les détenus à fuir à pied jusqu’à Lübeck où des navires, le Deutschland, le Thielbeck, l’Athen et le Cap Arcona les prendront en charge. Arrivé le 29 avril, Norbert Ribart est parqué sur le paquebot Cap Arcona, où quelque 6 500 déportés survivent dans des conditions effroyables et particulièrement meurtrières. Alors que les prisonniers français devaient être remis à la Croix-Rouge suédoise, le bateau est malencontreusement bombardé par les Britanniques dans la baie de Lübeck-Neustadt. Comme 6 600 déportés de ces bateaux-prison, Norbert Ribard périt tragiquement le 3 mai 1945.
Son décès est transcrit le 4 novembre 1946 à l’état civil de Réalcamp.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Incheville.
Sources : SHD-Caen : 21P 269536, 21P 530744 ; AD76 ; 51W420, 51W425 (liste) ; EC (Réalcamp) ; www.mémoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 22-12-1909
- Réalcamp, Seine-Inférieure
- Incheville, Seine-Inférieure
- 1-7-1944
- Incheville, Seine-Inférieure
- Amiens, Somme
- Compiègne, Oise (44120)
- Neuengamme
- 3-5-1945
- Lübeck, Allemagne




