RICHARD Clément, Louis

RICHARD Clément, Louis // Naissance : 18-1-1886 à Arnage (Sarthe) ; Domicile : La Ferté-Macé Orne () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ;  ; Rescapé Mauthausen Autriche

Clément Richard a dix-huit ans lorsqu’il s’engage pour trois ans au 117e Régiment d’infanterie. Il est alors cultivateur à Arnage, comme ses parents Clément et Anne Bourgoin. À l’issue de son engagement, en février 1907, il est versé dans la réserve de l’armée active. Il épouse Augustine cette même année. Puis de 1909 à 1912, il est affecté comme employé à la Compagnie des chemins de fer. Il vit alors à Paris. Mobilisé le 1er août 1914, Clément Richard est réformé dès septembre en raison de sa santé fragile. Il s’installe par la suite à La Ferté-Macé où il tient l’Hôtel du Lion d’Or. Militant du PCF, Clément Richard devient gérant de La Voix du peuple de l’Orne à l’époque du Front populaire. En 1937, il se présente également comme candidat communiste aux élections cantonales.

Dès l’été 1940, Clément Richard entre en résistance, distribuant des tracts antiallemands du Front National. De ce fait, il est arrêté par la Gestapo le 18 octobre 1941 à La Ferté-Macé. Son parcours d’internement est inconnu jusqu’à son transfert au camp d’internement et de transit de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 1 669).

Le 24 janvier 1943, Clément Richard est déporté en Allemagne au sein d’un Transport de plus de 1 550 hommes constitué par les nazis dans le cadre de l’opération Meerschaum. Décidée fin 1942, cette dernière doit répondre aux besoins croissants en main-d’œuvre du IIIe Reich, engagé dans la « guerre totale ». Elle fait des camps de concentration un réservoir de « travailleurs » au service de l’industrie de guerre allemande. Clément Richard arrive au KL de Sachsenhausen (mle 59 303) le 25 janvier. Le 25 octobre 1944, il est transféré au KL de Mauthausen (mle 108 483) par mesure disciplinaire : il a participé à l’organisation d’un groupe de résistance et d’assistance aux Français au Block 38.

Clément Richard est libéré de ce camp de concentration par la Croix-Rouge le 25 avril 1945. Il est rapatrié en mauvais état de santé, en train, quatre jours plus tard, via le centre d’accueil d’Annecy (Haute-Savoie).

Il décède le 6 septembre 1961 à Alençon (Orne).

Sources : SHD-Caen : 21P651965, AD 72 : 1R1171, 5Mi 8_7-9 ; maitron.fr

Émilie Rimbot