
Photo : AP Bizien
BIZIEN André, Auguste
Né le 6 juillet 1916 à Neuville-lès-Dieppe (Seine-Inférieure) ; domicilié à Neuville-lès-Dieppe ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.
BIZIEN André, Auguste // Naissance : 6-7-1916 à Neuville-lès-Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Neuville-lès-Dieppe Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à ; ; Rescapé Ravensbrück Allemagne
Peintre en bâtiment, en instance de divorce, André Bizien réside à Neuville-lès-Dieppe,
18 rue Cité de Limes. Il est arrêté par un Feldgendarme le 27 septembre 1943, à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure) où il travaille, alors
qu’il est hospitalisé pour un abcès au pied. Il est conduit à la prison de Forges-les-Eaux.
Le lendemain, la Gestapo vient le chercher et l’envoie à l’Hôtel-Dieu de Rouen où il passe trois semaines.
Puis, il est transféré à la prison Bonne-Nouvelle à Rouen où il retrouve son père,
Albert Edmond Bizien
et Albert Henri
, son frère, et apprend l’arrestation de sa mère Hélène
. Ils ne subissent pas d’interrogatoire en prison. N’étant pas impliqués dans la Résistance,
André pense que leur arrestation est liée à l’engagement de son frère Marcel Yves,
aspirant pilote dans les FAFL en Angleterre, et qu’ils sont otages. À cette date,
les Allemands savent aussi qu’il était pilote dans le Groupe de chasse Normandie,
car son Yak a été abattu le 13 avril 1943 dans les lignes allemandes en URSS. C’est
son identification qui aurait enclenché des représailles familiales conformément à
l’ordre de Keitel. Le 10 décembre 1943, toute la famille est transférée au camp de
Royallieu à Compiègne. André a le matricule 22 201.
Le 17 janvier 1944, il est déporté à Buchenwald (mle 41 114) avec son père et son frère. Avant leur départ, père et fils sont autorisés à faire leurs adieux à Hélène qui est déportée un peu plus tard à Ravensbrück. Le 10 février 1944, André est transféré à Dora, pour travailler dans le tunnel où sont montés les V2. Le 3 avril 1945, à l’approche de l’armée américaine, le camp est évacué. Après un parcours chaotique en train, il arrive à Ravensbrück. Puis l’arrivée imminente des Russes déclenche une marche de la mort. Touché par la dysenterie, André Bizien réussit à se soustraire aux SS le 28 avril 1945, en se cachant dans une ferme. Il est libéré par les Russes le 30 avril et rapatrié le 25 mai 1945 par le centre de Lille.
De retour, à l’issue de démarches pour connaître le sort des siens, il apprend qu’ils n’ont pas survécu. Il est envoyé par l’hôpital de Rouen en convalescence au château des Câteliers à Houppeville (Seine-Inférieure). Il se remarie en 1946 puis en 1959 avec Monique Leveuf. Son témoignage, publié dans plusieurs revues, a été relayé par sa femme dans une vidéo pour la mairie de Neuville-lès-Dieppe en 2015. André Bizien est décédé à Dieppe le 20 novembre 1974. Il est reconnu Mort pour la France et sa fille pupille de la Nation.
Sources : SHD-Vincennes : 16P 61880 ; SHD-Caen : 21P710293 ; AD76 : 51W410, 4660W121 ; EC (Neuville-lès-Dieppe) ; Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 202 ; Icare, revue de l’aviation française, n°70, 1974 ; AP : famille Bizien ; Témoignage audiovisuel de Monique Bizien (2015).
Chantal Cormont
Mots-clés :
- 6-7-1916
- Neuville-lès-Dieppe, Seine-Inférieure
- Neuville-lès-Dieppe, Seine-Inférieure
- 27-9-1943
- Neufchâtel-en-Bray, Seine-Inférieure
- Forges-les-Eaux, Seine-Inférieure
- Rouen, Bonne-Nouvelle, Seine-inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise (22201)
- Buchenwald (41114)
- Dora (41114)
- Ravensbrück
- 30-4-1945
- Ravensbrück, Allemagne




