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RIVIERE Charles, Léon, Gustave, Raoul

Photo : SHD-Caen

RIVIERE Charles, Léon, Gustave, Raoul

Né le 5 mars 1883 à Fontenay-le-Pesnel (Calvados) ; domicilié à Bayeux (Calvados) ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé le 29 janvier 1944 à Buchenwald.

RIVIERE Charles, Léon, Gustave, Raoul // Naissance : 5-3-1885 à Fontenay-le-Pesnel (Calvados) ; Domicile : Bayeux Calvados () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ; 29-1-1944 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé

Charles Rivière n’est pas bayeusain de naissance, mais il y vit depuis son adolescence. Son père réussit à le faire entrer comme apprenti typographe au Journal de Bayeux en 1901. Après son mariage en 1907, il quitte le domicile familial pour s’installer, avec son épouse Cécile, au n°13 bis de la rue Royale. À cette époque, il travaille toujours comme ouvrier typographe au journal de la rue Saint Martin. Au bout d’un an et demi de vie commune la naissance d’une petite Denise vient égayer la vie du couple. Affecté dans les services auxiliaires pendant la Grande Guerre, Charles Rivière demeure à l’arrière comme réserviste au 36e RI. Chrétien convaincu, il ne cache pas son aversion contre le nazisme qui se développe Outre-Rhin. Comme nombre de Français, il n’accepte pas la défaite et l’Occupation. Le 15 janvier 1943, un chasseur de la RAF s’écrase sur la commune de Saint-Martin-des-Entrées. Le pilote est tué sur le coup. Un mot d’ordre circule. Il faut aller rendre hommage à l’aviateur à son inhumation. La date et le lieu sont bientôt connus : le 18 janvier, au cimetière de Saint-Germain-de-la Lieue. Le typographe décide de se rendre au cimetière avec des dizaines d’autres Bayeusains et habitants des environs. La tombe du pilote, un Canadien, est couverte de fleurs déposées par des mains anonymes. L’inhumation prend une tournure politique. Les Feldgendarmen ne parviennent pas à faire enlever les fleurs au milieu desquelles a été glissé un ruban aux couleurs françaises. L’ordre est donné de filtrer la sortie du cimetière et de relever, l’inhumation terminée, les identités des personnes présentes. La Gestapo de Caen, appelée en renfort, a décidé de faire un exemple. Le 15 février 1943 a lieu une première série de 12 arrestations dont celle de Charles Rivière. Conduit à la Feldgendarmerie, il y passe la nuit, puis est envoyé à la Maison d’arrêt de Caen. Le 5 mars, le Bayeusain est transféré au camp de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 11 400) où il demeure dans l’incertitude jusqu’au 17 janvier 1944. Déporté ce jour à Buchenwald (mle 40 327), il y décède moins de deux semaines plus tard.

Son nom figure à Bayeux sur les plaques commémoratives de la cathédrale et de l’église Saint-Patrice ainsi que sur le monument commémoratif de la déportation et de la résistance.

Sources : Arolsen : 6931487 ; SHD-Caen : 21P531396 ; AD14 : EC (Fontenay-le-Pesnel), EC (Bayeux), recensements de Bayeux : 9W 41/2 ; FMD, Livre-mémorial des déportés de France, Tome I, 2004, p. 1433 ; Quellien J. (dir), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 209 ; La Renaissance du Bessin, 20 juin 1945, p. 1 ; memorialgenweb.org

Gérard Fournier

Mots-clés :

Déporté
  • 5-3-1885
  • Fontenay-le-Pesnel, Calvados
  • Bayeux, Calvados
  • 15-2-1943
  • Bayeux, Calvados
  1. Caen, Calvados
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (11400)
17-1-1944, I.171
  1. Buchenwald (40327)
Décédé
  • 29-1-1944
  • Buchenwald, Allemagne
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