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RONDAU Jean

Photo : SHD-Caen

RONDAU Jean

Né le 30 mai 1922 à Surfonds (Sarthe) ; domicilié à L’Aigle (Orne) ; arrêté au sein du Reich le 17 janvier 1944 à Hannover ; décédé le 6 avril 1945 à la prison de Celle.

RONDAU Jean // Naissance : 30-5-1922 à Surfonds (Sarthe) ; Domicile : L'Aigle Orne () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 17-1-1944 à 6-4-1945 à Celle (Allemagne) ; Décédé

En 1942, employé SNCF à la gare de Gacé (Orne), Jean Rondau est domicilié au 3 rue de la blanchisserie à L’Aigle. Appartenant aux classes mobilisables pour le Service du Travail Obligatoire, il est désigné par son administration pour contribuer à la Relève forcée des prisonniers.

Le 19 juillet 1943, il quitte la France pour le Reich et rejoint la ville de Lehrte près d’Hannover. Il est alors requis comme manœuvre aux chemins de fer allemands (Reichsbahn) et affecté au service de distribution des colis à la gare de Hannover.

Jean Rondau est arrêté le 17 janvier 1944 et conduit à la prison centrale de Hannover sur la Leonardstrasse. D’après le témoignage d’un camarade requis, il aurait été emprisonné puis condamné « dans des circonstances mal établies pour avoir ramassé une poignée d’enveloppes et de papiers à lettres, après un bombardement dans la gare de Hanovre. A ce moment-là, le papier était extrêmement rare en Allemagne et tout le monde, aussi bien prisonniers que STO cherchait à s’en procurer par tous les moyens ». D’abord placé en détention de protection (Schutzhaft), il est ensuite jugé par le Tribunal Spécial (Sondergericht) de Celle le 19 mai 1944 aux côtés d’un jeune Polonais âgé d’à peine 17 ans et accusé pour les mêmes faits. Lors du jugement, le témoignage du chef du service de distribution des colis de la Reichsbahn est accablant : « Le 8 novembre 1943, les accusés ont dérobé en commun dans le hangar aux marchandises situé au Weidenhamm, et en pleine connaissance de cause de leur action, 100 à 150 enveloppes et autant de feuilles de papier qu’ils ont tiré d’un colis endommagé (il s’agissait d’une boîte en carton) ». Jean Rondau et son compagnon polonais sont condamnés « comme personnes nuisibles au peuple, lesquelles, en leur qualité de manœuvres, ont volé du matériel à la Reichsbahn » et de « crime de préjudice porté au peuple allemand ».

Après avoir écopé d’une peine de 18 mois de travaux forcés, Jean Rondau est conduit le 26 mai à la prison de Celle où il reçoit le matricule 338/44. A partir du 2 juin 1944, il est transféré au Kommando Flug Platz, un camp d’aviation en construction situé près du village de Weserndorf à vingt-huit kilomètres de Braunschweig. Après sept mois d’un internement particulièrement sévère, affaibli et malade, il est renvoyé à la prison de Celle en janvier 1945. Jean Rondau meurt de la dysenterie à l’infirmerie de la prison le 6 avril 1945. Inhumé dans le cimetière de la ville, son corps est rapatrié en France le 15 février 1949.

Son nom est gravé sur le monument aux morts de L’Aigle.

Sources : Arolsen , SHD-Caen : 21P532446 ; memorialgenweb.org

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Arrêté au sein du Reich
  • 30-5-1922
  • Surfonds, Sarthe
  • L'Aigle, Orne
  • 17-1-1944
  • Hannover, Reich
NA
  1. Hannover, Leonardstrasse
  2. Celle (338/44)
  3. Weserndorf, Flugplatz
  4. Celle (338/44)
Décédé
  • 6-4-1945
  • Celle, Allemagne
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