PASSY Berthe

PASSY Berthe // Naissance : 14-7-1899 à Paris (Seine) ; Domicile : La Ferté-Macé Orne () ; Repression : Déportée le 3-8-1944 à  ;  ; Décédée

Berthe Passy est née à Paris dans le 7e arrondissement, de Florentine Passy, domestique. Elle se marie à Saint-Mars d’Outillé (Sarthe) le 7 mars 1922 avec Fernand Rouiller, né le 9 janvier 1895 à Tours. Ils ont deux fils Gérard le 20 septembre 1922 et Jean le 30 juillet 1924. Ils sont photographes à La Ferté-Macé, 14 Rue de la Barre. Ils confectionnent alors des faux-papiers pour une trentaine de personnes tout au long de l’Occupation. En 1944, son mari est requis par les Occupants pour photographier les militaires allemands en vue de leur établir des cartes d’identité.

C’est dans ce contexte qu’avec plusieurs habitants de la Ferté-Macé, elle décide d’aider un soldat alsacien du nom de Bresch, qui chercherait à déserter. Son mari étant absent, elle accepte de le photographier avec les vêtements de son mari. C’est un piège : il se révèle être un agent de la Gestapo chargé de surveiller l’action de son mari. Elle est arrêtée par la Gestapo le 6 mai 1944. Trois autres personnes sont arrêtées avec elle : les photographes Fernand et Berthe Rouiller, son employée Georgette Wartelle .

Elle est alors immédiatement internée à la prison des Ducs d’Alençon avant d’être envoyée le 22 juillet 1944 au fort de Romainville sous le matricule 6501. Elle est déportée par le convoi du 3 août 1944 qui part de la Gare de l’Est, avec Jenny Pottier épouse Peyret et Georgette Wartelle, en direction du camp de transit de Neue Bremm à Saarbruck. Le 12 août 1944, elle est envoyée vers Ravensbrück, où elle arrive le 14 août. On ignore le numéro de son matricule. Elle part le 29 août travailler pour les usines Siemens dans le kommando de Gartenfeld, situé à une douzaine de kilomètres de Berlin : elle travaille à la fabrication des câbles électriques utilisés dans la conception des V1 et V2. Malade, Elle est renvoyée à Ravensbrück en janvier 1945 pour y être gazée.

Sources : Arolsen, SHD-Caen : 21-P-533400 ; EC (Paris) ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 61

Catherine Duguépéroux