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BLANCHARD Joseph, Ernest, Emmanuel

Photo : Quellien, J, Livre Mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 33

BLANCHARD Joseph, Ernest, Emmanuel

Né le 17 février 1895 au Brévedent (Calvados) ; domicilié à Villerville-sur-Mer (Calvados) ; déporté le 9 octobre 1942 à Hinzert ; exécuté le 16 février 1944 à Köln.

BLANCHARD Joseph, Ernest, Emmanuel // Naissance : 17-2-1895 à Le Brévedent (Calvados) ; Domicile : Villerville-sur-Mer Calvados () ; Repression : Déporté le 9-10-1942 à  ; 16-2-1944 à Köln-Klingelpütz (Allemagne) ; Décédé

Joseph Blanchard est instituteur et directeur de l’école de Villerville-sur-Mer où enseigne également avec sa femme Germaine qu’il a épousée le 7 août 1920 à Auvillars (Calvados). Le couple habite à l’école des garçons, 3 rue de Landal. Avant la guerre, Joseph Blanchard est un ardent militant pacifiste, en dépit de son passé d’officier aviateur pendant le premier conflit mondial. Face à l’Occupation, il n’hésite cependant pas à s’engager dans la Résistance. Dès la fin de l’année 1940, il entre dans les rangs de l’Armée des Volontaires et recueille de nombreux renseignements sur les terrains d’aviation allemands. À Villerville, il fait partie d’un petit groupe, avec le cafetier Maussant Lien interne et le curé du village, l’abbé Daligault Lien interne, en relations avec l’agent britannique John Hopper Lien interne. Les coups d’éclat de ce dernier attirent bientôt sur Joseph Blanchard et ses amis l’attention de la police. Louis Maussant et Jean Daligault sont arrêtés au mois d’août 1941.

Par prudence, Joseph Blanchard quitte la région pour Paris où il est arrêté à son tour le 11 mars 1942, à la suite d’une dénonciation, au bar de la Reine Blanche situé 154 boulevard Saint-Germain. Le 9 octobre, il est extrait de la prison de Fresnes et déporté en Allemagne, dans le cadre de la procédure « Nacht und Nebel » pour y être jugé (cette procédure visant à faire disparaitre, sans laisser aucune trace, tous ceux considérés comme « opposant » par le régime nazi). Il est d’abord détenu au camp d’Hinzert avant d’être conduit le 22 mars 1943 à la prison de Trier (mle 1762), puis trois jours plus tard à celle de Wittlich (mle 195/2). Le 2 septembre 1943, il est ramené à Trier (mle 1066) pour comparaître devant le Volksgericht (Tribunal du Peuple) qui le condamne à mort, le 29 novembre 1943, pour « aide à l’ennemi ». Joseph Blanchard est conduit le 4 janvier 1944 à la prison de Rheinbach, puis le 15 février à celle de Köln-Klingelpütz (mle 719) où il est décapité le lendemain, en même temps que ses camarades Louis Maussant et Paul Zaessinger Lien interne.

Son nom figure sur les monuments aux morts de Bonneboscq où son corps a été inhumé, de Villerville et Trouville-sur-Mer. Sa mémoire s’inscrit sur une plaque commémorative aux instituteurs du Calvados morts pour la France apposée dans le hall d’entrée du rectorat à Caen.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 27P24290 ; Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon : fichier La Martinière ; Liste d'internés français à Wittlich F 12-17/C ; Jonka K. et Konieczny A., « Nuit et Brouillard » ; Dorrière C., Cinq ans d'enfer et cinquante ans de purgatoire, Tome III, p. 17 ; Quellien, J, Livre Mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p. 33 ; memorialgenweb.org

Arnaud Boulligny, Jean Quellien

Mots-clés :

Déporté
  • 17-2-1895
  • Le Brévedent, Calvados
  • Villerville-sur-Mer, Calvados
  • 11-3-1942
  • Paris, Seine
  1. Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
9-10-1942, I.056
  1. Hinzert
  2. Trier (1762)
  3. Wittlich (195/2)
  4. Trier (1066)
  5. Rheinbach
  6. Köln, Klingelpütz (719)
Décédé
  • 16-2-1944
  • Köln-Klingelpütz, Allemagne
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