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ROUSSEAU Maurice, Gustave

Né le 18 octobre 1913 à Ézy-sur-Eure (Eure) ; domicilié à Ézy-sur-Eure ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; décédé le 15 avril 1945 à Bergen Belsen.

ROUSSEAU Maurice, Gustave // Naissance : 18-10-1913 à Ezy-sur-Eure (Eure) ; Domicile : Ezy-Sur-Eure Eure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ; 15-4-1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Fils du contremaitre d’usine Gustave Rousseau et d’Elvire Allain, sans profession, Maurice Rousseau se marie en 1934 à Bastienne Viel. Le couple réside désormais au 8 place de la Croix Pageot, dans sa ville natale, située sur la limite départementale avec le département de l’Eure-et-Loir. Il travaille à une quinzaine de kilomètres de là, à Saint-André-de l’Eure, où il est employé des Ponts-et-Chaussées.

Engagé dans la Résistance dès le mois d’octobre 1942, Maurice Rousseau travaille en premier lieu au sein du groupe FTPF de l’Eure-et-Loir. Mais, au cours de l’année 1944, il rejoint le réseau Turma Vengeance de l’Eure. A-t-il quitté l’organisation proche du Parti communiste pour des raisons politiques ? A-t-il fui la région alors que la résistance locale subit des arrestations successives depuis l’automne 1943 ? Quoiqu’il en soit, il est arrêté le 2 juin 1944 par la Gestapo pour ses activités résistantes au sein du réseau Turma Vengeance. De fait, il opère autour d’Ezy auprès de Lucien Lorée Lien interne, chef de groupe à Boisset-les-Prévanches, arrêté le même jour, pour lequel il assurait la distribution de journaux clandestins et des liaisons au sein de l’organisation et cache nombre de réfractaires.

Les archives ne livrent rien sur son parcours carcéral si ce n’est que, comme la plupart de ses camarades résistants arrêtés, il est incarcéré à la prison d’Évreux avant d’être transféré à la maison d’arrêt de Fresnes puis au camp d’internement de Compiègne-Royallieu où il reçoit le numéro matricule 46 103. Il est déporté le 17 août 1944 vers le camp de concentration de Buchenwald. Après un voyage dans d’épouvantables conditions – le convoi est bombardé à plusieurs reprises – il entre au KL pour n’être plus que le numéro 81 343. À une date inconnue, il part vers le KL Dora-Mittelbau. Les effroyables conditions de travail où se construit l’arme secrète du Reich, les missiles V2, auront raison de lui. Sans doute, déclaré inapte au travail, il est envoyé vers le KL Bergen Belsen, ni plus ni moins un mouroir où s’entassent les déportés malades. Il y décède le 15 avril 1944.

Son nom est aussi inscrit sur le monument aux morts de sa commune natale. Le 6 avril 1946, la municipalité décide d’apposer une plaque dans la rue qui porte désormais le nom de leur conseiller municipal : Rue Maurice Rousseau.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21 P 533551 ; AD27 : 68J2, 88W52, 2E7870 : J. Papp; Mémoires de la Seconde Guerre mondiale dans l’Eure, p. 217, memorialgenweb.org;

Françoise Passera

Mots-clés :

Déporté
  • 18-10-1913
  • Ezy-sur-Eure, Eure
  • Ezy-Sur-Eure, Eure
  • 2-6-1944
  • Saint-André-de-l'Eure, Eure
  1. Evreux, Eure
  2. Fresnes, Seine
  3. Compiègne, Oise (46103)
17-8-1944, I.265
  1. Buchenwald (81343)
  2. Dora
  3. Bergen-Belsen
Décédé
  • 15-4-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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