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ROUSSEL Henri

Né le 15 novembre 1901 à Briouze (Orne) ; domicilié à Aunou-le-Faucon (Orne) ; exécuté le 8 juin 1944 à Silly-en-Gouffern (Orne).

 

ROUSSEL Henri // Naissance : 15-11-1901 à Briouze (Orne) ; Domicile : Aunou-le-Faucon Orne () ; Repression : Exécuté le 8-6-1944 à Aunou-le-Faucon (Orne) ; Décédé

 

Henri Roussel est le fils de René Roussel et de Lucia Brunin, tous deux sans profession domiciliés dans le bourg de Briouze. En avril 1921, il est intégré au 34e régiment d’aviation. Il est renvoyé dans ses foyers le 30 mai 1923 et retourne au domicile parental situé à Écouché (Orne). Le 14 décembre 1925, il se marie à Flers (Orne) avec Simone, Marie, Antoinette De Guercheville. Deux enfants naissent de leur union. En 1926, il réside à Flers avant de s’installer à Aunou-le-Faucon près d’Argentan en 1935. Lorsque la guerre éclate, Henri Roussel est agent d’affaires expert en immeubles et réside au lieu-dit Le Moulin à Aunou-le-Faucon. Le 22 mars 1940, il est rappelé à l’activité et affecté au bataillon de l’air n°122 à Chartres puis transféré à la base aérienne n°117 à Orléans le 28 mai 1940.

Entré en résistance à la fin de l’année 1941, Henri Roussel alias « d’Artagnan » est chef d’un groupe de FFI à Aunou-le-Faucon lorsque les troupes alliées débarquent en Normandie. Membre du BOA, il héberge et soigne avec l’aide du docteur Couinaud deux aviateurs alliés, Willard Freeman et Charles Mankovick, abattus au-dessus de Belfonds le 4 juillet 1943. Les deux hommes sont camouflés dans une cabane édifiée en forêt de Silly-en-Gouffern où le groupe a constitué un dépôt d’armes parachutées le 25 avril 1944.

Les circonstances de la mort d’Henri Roussel divergent selon les sources. Le 8 juin 1944, alors qu’il est accompagné par Alexandre Chambrier, il aurait été capturé après être tombé dans un piège mis en place par des auxiliaires français de la Gestapo dirigés par le tristement célèbre argentanais Bernard Jardin informé sur dénonciation des activités d’Henri Roussel. Le témoignage de Pierre Genissel, âgé de 15 ans au moment des faits et résidant à la ferme de l’Ermitage à Aunou-le-Faucon, donne une autre version des événements : « Des bombardements ont lieu dans la forêt les jours suivants et le 8 juin, du côté allemand, il y a des blessés dans un chemin et là se joue un drame : un nommé Roussel et son compère s’en vont chercher des Sten cachées dans un lieu secret dans la forêt. Les deux hommes voient la libération pour demain ! Hélas, c’est bien trop tôt. Ils reviennent avec leurs armes, mais un Allemand au sol, blessé, voit que Roussel a une arme sous sa veste, il tire et le tue. Quant à l’autre, il est attrapé, arrêté et l’on ne retrouvera jamais son corps. Un grand froid s’installe sur le village car la Gestapo recherche des complices éventuellement cachés et interroge la famille Roussel ». Le corps d’Henri Roussel est retrouvé le lendemain au lieudit Les Champs Brias sur la commune d’Aunou-le-Faucon.

Un de ses enfants, Yves Roussel s’était réfugié à Brissac (Maine-et-Loire) pour fuir la Gestapo mais il est tué par les Allemands le 11 août 1944 dans des circonstances inconnues. 

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Aunou-le-Faucon et sur la plaque commémorative du lycée Mézeray. En juin 2025, une stèle a été érigée en l’honneur d’Henri Roussel au lieudit Les Champs Brias à Aunou-le-Faucon.

 

 

Sources : SHD-Caen : 21P145178 ; AD 61 : 3E2_63_18, R 1302 ; AP (témoignage de Pierre Genissel recueilli par Stéphane Dupont, 2014) ; AERI, La Résistance dans l’Orne, CD-Rom ; C. Geslain, A. Jidouard, Histoire d’une ville : Argentan de 1939 à 1945, p. 81-83 143 ; memorialgenweb.org

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Exécuté
  • 15-11-1901
  • Briouze, Orne
  • Aunou-le-Faucon, Orne
  • 8-6-1944
  • Aunou-le-Faucon, Orne
Décédé
  • 8-6-1944
  • Aunou-le-Faucon, Orne
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