
SAGOT Julien, Richard, Georges
Né le 11 juillet 1922 à Ronchin (Nord) ; domicilié à Bayeux (Calvados) ; déporté le 29 juin 1944 à Dachau, rescapé.
SAGOT Julien, Richard, Georges // Naissance : 11-7-1922 à Ronchin (Nord) ; Domicile : Bayeux Calvados () ; Repression : Déporté le 29-6-1944 à ; ; Rescapé Buchenwald Allemagne
Fils d’un peintre verrier, Julien Sagot montre très tôt des dispositions pour les études. Elève brillant, il suit avec facilité tout le cursus scolaire, puis universitaire, afin de devenir professeur de mathématiques. Il s’apprête à se présenter au concours de l’agrégation, lorsque sa classe d’âge est appelée à partir en Allemagne au titre du STO. Mais le futur enseignant n’est pas du tout enclin à obéir aux réquisitions de l’occupant. Il quitte la Normandie pour Paris vers la fin juin 1943, puis se rend à Grenoble (Isère) où il entre en contact avec le docteur Gaston Valois, le chef des Mouvements unis de la Résistance (MUR). A partir du 1er juillet, il intègre plusieurs petits maquis : le camp Villars dans l’Oisans, en juillet, puis le camp de Theys (Belledonne), en août. Le mois suivant, Julien Sagot est affecté à un petit corps franc basé à Saint-Antoine (canton de Saint-Marcellin). Composé de quelques réfractaires, mal encadré, et vivant d’expédients, le groupe vit dans une grange désaffectée dans les bois de Saint-Apollinard (Isère). L’exécution d’un milicien de St-Marcellin, le 29 décembre 1943 et le vol de plusieurs bicyclettes attirent sur eux l’attention des brigades de gendarmerie du secteur. Le 4 février 1944, Sagot et trois de ses camarades du maquis sont surpris, à l’aube, par une expédition conjointe de gendarmes et de miliciens. Ecroué à la Maison d’arrêt de Grenoble, le 6 février, Sagot est transféré à la prison Saint-Paul à Lyon (Rhône), d’où il est déporté le 29 juin 1944 à destination de Dachau (mle 75 674). Affecté au Kommando de Weissensee le 21 novembre, il est ramené au camp central le 13 décembre, mais il est à nouveau déplacé, cinq jours plus tard, vers Buchenwald (mle 41 325). Après une quarantaine de courte durée, le Bayeusain est envoyé au Kommando d’Ohrdruf, le 12 janvier 1945, avec cette fois un nouveau matricule, le n° 110 795. Malgré ces périlleux transferts, le professeur de mathématiques qui s’est fait passer pour électricien, survit jusqu’à la libération de Buchenwald le 11 avril 1945, par les Américains. Son rapatriement s’effectue par le centre de Longuyon (Meurthe-et-Moselle), le 25 avril 1945.
Sources : Arolsen : 6992834 à 6992843, 10742060 ; SHD-Caen : Da 8/6, dossier-statut DR (28/11/1963) ; AD 59 : Ronchin, recensement 1926 ; AD14 : Bayeux, recensement 1936.
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 11-7-1922
- Ronchin, Nord
- Bayeux, Calvados
- 4-2-1944
- Saint-Appolinard, Isère
- Grenoble, Isère
- Lyon, Prison Saint-Paul, Rhône
- Dachau (75674)
- Weissensee (75674)
- Dachau (75674)
- Buchenwald (41325)
- Ohrdruf, (110795)
- Buchenwald (110795)
- 11-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




