SALOMON Louis

SALOMON Louis // Naissance : 6-8-1872 à Vitry-le-François (Marne) ; Domicile : Briouze Orne () ; Repression : Déporté le 3-2-1944 à  ;  ; Assassiné

Louis Salomon est le fils de Pauline Lévy et de Rabin Salomon, marchand de bestiaux à Paris, domiciliés dans le 10e arrondissement. Célibataire, il réside avec sa mère et exerce le même métier que son père décédé lorsqu’il est appelé au service militaire en 1892. Incorporé dans le 2e bataillon de chasseurs à pied, il est envoyé dans la disponibilité en septembre 1896. Lorsque la France entre en guerre comme l’Allemagne en août 1914, il est rappelé à l’activité et affecté au 13e régiment territorial d’infanterie puis dans un escadron du train. En janvier 1919, il est démobilisé et retourne à Paris où il réside au 15, rue de Douai (9e).

Lorsqu’il est arrêté comme juif par la Gestapo le 24 novembre 1943, il est domicilié rue d’Argentan à Briouze dans l’Orne et identifié comme ancien marchand de meubles ou marchand épicier selon les sources. D’abord interné dans un lieu inconnu après son arrestation, il est ensuite transféré à une date indéterminée à Orly (Seine) au château de Grignon aménagé en centre d’hébergement géré par l'Union Générale des Israélites de France (UGIF), comme d’autres Ornais. Trente-huit hommes et femmes de confession juive y transiteront avant leur déportation. Louis Salomon est conduit au camp de Drancy le 27 janvier 1944. Il reçoit un reçu pour le dépôt de 1 870 francs et sa montre en or… Ainsi que le matricule 12 760. Huit jours plus tard, le 3 février, il fait partie du convoi n°67, composé de 1 214 déportés dont 188 enfants partis de Drancy pour Auschwitz-Birkenau. Louis Salomon disparaît dans des circonstances inconnues mais il est vraisemblablement gazé peu après son arrivée au camp. Son acte de naissance reconstitué le 22 juin 1965 indique avec une erreur son décès le 8 février 1945 à Auschwitz.

Son nom figure sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris (4e), dalle n° 34, colonne n° 12, rangée n° 1. Il est aussi inscrit sur la plaque commémorative de la synagogue située 15 rue de Notre-Dame-de-Nazareth à Paris (3e), érigée « À la mémoire de tous les fidèles du temple tombés au champ d'honneur, victimes de la barbarie nazie dans les prisons et les camps de déportation, morts pour la France et le judaïsme ».

Autreurs : Sébastien Beuchet

Sources : SHD-Caen : 21P535205 ; AD51 : E dépôt 10049 ; AD 75 : D4R1 681 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 49 ; memorialdelashoah.org, yvng.yadvashem.org, memorialgenweb.org, mairie-orly.fr : Les déportés du château de Grignon, p. 9