
Photo : SHD-Caen (dossier : 21P535180) – (A gauche sur la photo)
WEIL Marguerite, Mina
Née le 16 mai 1889 à Strasbourg (Bas-Rhin) ; domiciliée à Strasbourg ; arrêtée le 22 octobre 1943 à Flers (Orne) ; déportée le 3 février 1944 à Auschwitz ; assassinée.
WEIL Marguerite, Mina // Naissance : 16-5-1889 à Strasbourg (Bas-Rhin) ; Domicile : Flers Orne () ; Repression : Déportée le 3-2-1944 à ; ; Assassinée
Marguerite Mina est la fille de Maurice Weil et de Terez Netter. Elle naît en 1889
à Strasbourg, capitale du Reichsland Elsass-Lothringen, l’ensemble des territoires annexés par l’Allemagne en vertu du traité de Francfort
signé le 10 mai 1871. Le 4 septembre 1916, elle épouse Fernand Salomon
à Bischheim (Bas-Rhin) et donne naissance à une fille, Yvonne
le 10 septembre 1923.
En septembre 1939, Marguerite Salomon réside au 1 rue Oberlin à Strasbourg avec son mari Fernand, marchand épicier, et sa fille Yvonne. Le gouvernement français ayant ordonné l’évacuation des Alsaciens et des Mosellans par crainte des combats, la famille Salomon est envoyée à Saint-Malo en Ille-et-Vilaine. En outre, l’Alsace-Moselle ayant été annexée au Reich après l’armistice de juin 1940, les Allemands interdisent aux Juifs d’y demeurer. Après avoir vécu deux ans sous occupation allemande dans la cité malouine, ils en sont vraisemblablement chassés par les autorités allemandes en raison de leur confession juive. Ils trouvent refuge au 3 rue Thiers à Flers dans l’Orne à la fin de l’année 1942 selon des sources préfectorales datées de 1948. D’après les archives du consulat du Salvador à Genève, Fernand Salomon aurait formulé une demande d’émigration vers ce pays d’Amérique centrale pour lui et sa famille.
Le 22 octobre 1943, Marguerite Salomon, son mari et sa fille, sont victimes d’une
rafle qui frappe aussi Alfred Weill
et son épouse Jeanne Weill
, juifs d’origine alsacienne domiciliés à Flers, et d’autres membres de la famille
Weill résidant à Argentan. Arrêtés par la Feldgendarmerie de Flers, ils sont emmenés à la maison d’arrêt de Domfront (Orne). À la fin du mois
de décembre 1943, ils sont transférés à Orly (Seine) au château de Grignon aménagé
en centre d’hébergement géré par l'Union Générale des Israélites de France (U.G.I.F).
Trente-huit hommes et femmes de confession juive y transiteront avant leur déportation.
Accompagnée de son mari et de sa fille, Marguerite Salomon est envoyée au camp de
Drancy (Seine) et immatriculée sous le numéro 12771 à son arrivée le 27 janvier 1944.
Huit jours plus tard, le 3 février, la famille Salomon fait partie d’un Transport de 1 214 déportés dont 188 enfants partis de Drancy pour Auschwitz-Birkenau. Marguerite
Salomon disparaît dans des circonstances inconnues mais elle est vraisemblablement
gazée à son arrivée.
La date administrative de son décès fixée au 8 février 1944 est retranscrite sur son acte de naissance le 9 novembre 1949.
Elle figure sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris (4e) aux côtés de son mari et de sa fille.
Sources : SHD-Caen : Fichier national, 21P535180 ; AD67 : 4 E 482/206 ; G. Bourdin, Les 500 déportés de l’Orne, p. 48 ; memorialdelashoah.org ; yvng.yadvashem.org ; mairie-orly.fr
Sébastien Beuchet
Mots-clés :
- 16-5-1889
- Strasbourg, Bas-Rhin
- Flers, Orne
- 22-10-1943
- Flers, Orne
- Domfront, Orne
- Orly, Seine
- Drancy, Seine (12771)
- Auschwitz
- Auschwitz, Pologne




