Télécharger le XML
SAVOYE Émile, Ernest

Photo : ONaCVG

SAVOYE Émile, Ernest

Né le 13 mars 1891 à Nouvion-en-Ponthieu (Somme) ; domicilié à Louviers (Eure) ; déporté le 27 avril 1944 pour Auschwitz ; rescapé.

SAVOYE Émile, Ernest // Naissance : 13-3-1891 à Nouvion-en-Ponthieu (Somme) ; Domicile : Louviers Eure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ;  ; Rescapé Schönebeck Allemagne

Émile Savoye naît dans une famille d’artisan le 13 mars 1891 à Nouvion-en-Ponthieu, de Pierre Antoine Émile Savoye, 33 ans, peintre en bâtiment, et Charlotte Stéphanie Lefebvre, 33 ans, ménagère. Il se marie le 15 mars 1916 à Dieppe (Seine-Inférieure) avec Gabrielle Joséphine Damien. A l’âge adulte, Emile Savoye choisit quant à lui le commerce. En effet, il tient un café-restaurant, et est domicilié au 45 rue du Bal Champêtre à Louviers.

En avril 1943, il rejoint le mouvement du Front national, sous le pseudonyme de « Petite Tête » . Par ailleurs, il opère au sein des réseaux Buckmaster, pour le réseau SOE Hamlet, basé sur Rouen et Le Havre, dans lequel Émile Savoye est chef d’un groupe d’une dizaine d’hommes. Il en est le radio émetteur et assume aussi d’autres responsabilités, tels la réception des parachutages et le transport d’armes. Aussi, en février 1944, lors de la fusion des organes de résistance, il est rapidement promu chef d’une section FFI du canton de Louviers. Le résistant revenait de Londres quand il est interpellé le 10 mars 1944 par la Gestapo. Il est détenu au palais de Justice de Rouen, section allemande, jusqu’au 30 mars, et est ensuite dirigé sur le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 31 708), passage obligé avant le départ vers les camps de concentration. Le 27 avril, il fait partie du 3e convoi de non juifs dit « convoi des Tatoués » qui part de Compiègne le 27 avril 1944 pour Auschwitz où il est identifié sous le matricule 186 389. Le 12 mai, une partie des déportés rejoint le camp de Buchenwald, tel Émile Savoye (mle 52 567) puis, à une date inconnue, le détenu rejoint le kommando de Schönebeck pour fabriquer des pièces des avions Junkers. Le 11 avril 1945, le camp est évacué. Une centaine d’hommes réussissent à s’évader et gagnent les lignes américaines. Émile Savoye est de ceux-là. Le déporté est rapatrié en train le 9 mai jusqu’au centre d’accueil de Maubeuge.

Il décède le 3 mai 1958 à Louviers.

Sources : SHD-Caen : 21P670912 ; AD76 : 4979W1 ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, 1940-1944, p. 55, 59 et 70 ; A. Fromentin, « Les patriotes lovériens dans la Résistance », Héros et Martyrs de la France au combat, p. 56-57, deces.match.io

Bernard Bodinier

Mots-clés :

Déporté
  • 13-3-1891
  • Nouvion-en-Ponthieu, Somme
  • Louviers, Eure
  • 10-3-1944
  • Louviers, Eure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (31708)
27-4-1944, I.206
  1. Auschwitz (186389)
  2. Buchenwald (52567)
  3. Schönebeck (52567)
Rescapé
  • 11-4-1945
  • Schönebeck, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation