
Photo : SHD-Caen
SCHAFIR Adolphe
Né le 17 mai 1922 à Paris 12e (Seine) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 15 mai 1944 à Kaunas-Reval ; assassiné.
SCHAFIR Adolphe // Naissance : 17-5-1922 à Paris (Seine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 15-5-1944 à ; ; Assassiné
Adolphe Schafir, de nationalité française, est le fils de Moïse
, réfugié russe d’origine juive et tailleur de métier, et de Scheva Blusztein, couturière
polonaise, Juive elle aussi. Ses parents, qui n’étaient pas encore mariés au moment
de sa naissance, l’ont reconnu tous les deux. Il passe une partie de sa jeunesse dans
le 18e arrondissement de Paris, et au plus tard depuis 1939, il habite avec sa famille à
Rouen, 13 rue des Augustins. Il est célibataire et travaille sur les marchés avec
ses parents devenus commerçants ambulants.
Pendant l’Occupation, il doit se soumettre au « contrôle des Israélites » dès octobre 1940 et comme les autres hommes juifs de moins de 55 ans, il risque d’être arrêté avec son père dans la rafle rouennaise du 6 mai 1942. Il a alors à peine 20 ans. Le gardien de la paix chargé de l’appréhender dans la soirée sur ordre des Allemands constate toutefois son absence à son domicile, et sa mère déclare qu’il est en promenade mais se présentera le lendemain au commissariat central. Il est alors activement recherché, mais il a en fait quitté Rouen. Sa mère part à son tour en juillet sans laisser d’adresse, sans doute se réfugient-ils tous les deux en zone sud dès cette période.
En 1944, Adolphe Schafir est domicilié à Limoges (Haute-Vienne), 2 rue de l’Industrie, et il exerce la profession de mécanographe. Le 2 mai, il est arrêté en gare de Limoges par la Milice dans une rafle de Juifs. D’abord interné sur place, il est conduit huit jours plus tard au camp de Drancy (mle 21 487). De là, il est déporté dans le convoi no 73 du 15 mai 1944 vers Kovno (Kaunas en Lituanie) et Reval (Tallinn en Estonie), le seul de France à destination des pays baltes. Parmi les 878 hommes juifs de ce transport, presque tous en âge d’être assujettis au travail forcé, seuls une vingtaine survivent. Adolphe Schafir n’en fait pas partie, assassiné par les nazis comme l’a été son père en 1942, tandis que sa mère échappe à la déportation.
Son nom est gravé sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.
Sources : SHD-Caen : 21P 536 307 ; AD76 : 3352W2, 51W170, 22W/Z27846 ; AD87 : 11J5 ; Archives de Paris : D2M8 293, 444, 670 ; EC (Paris 12e et 18e) ; ressources.memorialdelashoah.org, stevemorse.org/france
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 17-5-1922
- Paris, Seine
- Rouen, Seine-Inférieure
- Limoges, Haute-Vienne
- 2-5-1944
- Limoges, Haute-Vienne
- Limoges, Haute-Vienne
- Drancy, Seine
- Kaunas-Reval
- Kaunas-Reval, Lituanie




