SCHWACH René, Henri

SCHWACH René, Henri // Naissance : 1-3-1894 à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Dieppe Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 27-4-1944 à  ; 15-12-1944 à Flossenbürg (Allemagne) ; Décédé

René Schwach est d’origine ouvrière, son père, Georges était imprimeur sur étoffes et sa mère Augustine Saint-Saulieu femme au foyer. A l’âge adulte, le jeune homme exerce la profession d’aide-comptable à la « La Maison du Bonheur » à Rouen.

Son épouse travaille au service social des Établissements Gillet-Thaon ; en septembre 1943 tous deux sont enrôlés par Pierre Grandjean , directeur de l’usine textil où le jeune homme travaille. René assure la liaison avec le docteur Gaston Delbos , le responsable local du réseau Hamlet-Buckmaster. Comme lui, René Schwach est arrêté dans la nuit du 8 au 9 mars 1944 à son domicile situé au n° 372,  route de Dieppe à Déville-lès-Rouen par la Sipo-SD. Sa cave sert d’entrepôt à trois tonnes d’armes que la police découvre.

Incarcéré à la prison de Rouen, le résistant est transféré au camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 31 710) le 12 avril 1944 afin d’être déporté le 27 avril 1944 au KL Auschwitz (mle 186 438) Quelques jours plus tard, tous les détenus du convoi rejoignent le KL Buchenwald (mle 53 480) le 12 mai . Le 24 mai les autorités allemandes envoient le détenu au KL Flossenbürg (mle 10 288) afin d’être affecté au Kommando de Grafenreuth, chargé de la gestion des stocks de vêtements. A peine fini de construire, les hébergements et les conditions de travail y sont déplorables. Le résistant ne survit pas aux terribles conditions de la vie concentrationnaire. René Schwach décède au camp central le 15 décembre 1944.

Une rue de la commune de Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime) porte son nom.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P153435 ; AD76 : 54W5363 ; EC (Déville-lès-Rouen) ; Ruc Ph., Les déportés politiques, les résistants Déville-lès-Rouen, 1999 ; Garin B., Vie et mort du réseau de résistance Salesman, p. 252, 263-264, et suiv. ; Alexandre A., Cauchois S., Résistance(s) dans la vallée du Cailly, p. 58-59 et suiv.

Alain Alexandre