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SELLIER André, Philogène, Arsène

Photo : ONaCVG

SELLIER André, Philogène, Arsène

Né le 1er juillet 1920 à Amiens (Somme) ; arrêté à Caen (Calvados) ; déporté le 17 janvier 1944 à Buchenwald ; rescapé.

SELLIER André, Philogène, Arsène // Naissance : 1-7-1920 à Amiens (Somme) ; Domicile : Cambrai Nord () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ;  ; Rescapé Karow Allemagne

Fils de Louis, charpentier et de Jeanne Vallée, ménagère, André Sellier est marié et père deux enfants, Jean et Collette nés avant son arrestation. Professeur d’histoire-géographie au collège de Cambrai (Nord) et adhérent à la SFIO, il s’engage en juin 1943, dans la Résistance organisée, au sein du mouvement Libération-Nord dont son père est le co-fondateur dans la Somme. Le 3 août 1943, alors qu’il se trouve en vacances, à Caen, chez ses beaux-parents, André Sellier est arrêté par la Sipo-SD. Au cours de l’interrogatoire, le résistant apprend que son père a été arrêté la veille à Amiens (Somme). Son beau-frère, Daniel Chlique Lien interne, étudiant à l’école des Mines de Paris qui était présent au moment de l’arrestation est aussi emmené par la police allemande. Sur ce dernier, les policiers allemands ont saisi un document compromettant qui leur a permis de remonter jusqu’à Caen, au n° 12, rue de Jersey. D’abord incarcéré à la Maison d’arrêt de Caen, l’enseignant est transféré à la prison d’Amiens, le 20 octobre 1943, le temps d’effectuer les confrontations nécessaires. L’enquête terminée, André Sellier est dirigé le 23 décembre 1943 sur le camp de transit de Royallieu à Compiègne (mle 22 192). Le 17 janvier 1944, il est déporté dans un transport à destination du camp de concentration de Buchenwald où il parvient deux jours plus tard. Immatriculé sous le n° 39 570, il ne reste que le temps de la quarantaine au petit camp, puis il est affecté dans un transport de 250 détenus au camp de Dora, le 11 février. Il lui faut supporter l’entassement dans les Blocks, le bruit, la poussière, le manque d’eau dans le tunnel, la faim, le manque de sommeil. Le 29 octobre 1944, il est transféré à Mittlebau. Evacué de Dora par le dernier convoi, le 5 avril 1945 il arrive à Ravensbrück, seulement le 14 avril. Affamé, souffrant d’érysipèle, André Sellier doit encore partir sur les routes du nord de l’Allemagne, en direction de Parchim. Libéré le 2 mai, non loin de Karow par les Russes, il passe rapidement sous contrôle Américain, puis est rapatrié par Arras, le 28 mai 1945. Après une riche carrière de haut-fonctionnaire, retraité en 1986, il publie une remarquable histoire du camp de Dora en 1998.

Sources : Arolsen : 3768370, 3768509, 3768570, 3768825, 7089291, 7089298 ; SHD-Caen : Bu 7/2, Bu 9/9, dossier statut DR ; FMD, Livre-mémorial des déportés de France, tome I, 2004, p. 1438 ; Thiery L. (dir.), Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, 2020, p.2083 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, p.218 ; Sellier A., Histoire du camp de Dora, 1998, 540 p.

Gérard Fournier

Mots-clés :

Déporté
  • 1-7-1920
  • Amiens, Somme
  • Cambrai, Nord
  • 3-8-1943
  • Caen, Calvados
  1. Caen, Calvados
  2. Amiens, Somme
  3. Compiègne, Royallieu, Oise (22192)
17-1-1944, I.171
  1. Buchenwald (39570)
  2. Dora (39570)
  3. Ravensbrück
Rescapé
  • 2-5-1945
  • Karow, Allemagne
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