
SERVANTI Fernand, Marceau
Né le 1er décembre 1893 à Equinghem (Nord) ; domicilié à Cabourg (Calvados) ; décédé.
SERVANTI Fernand, Marceau // Naissance : 1-12-1893 à Erquinghem-sur-Lys (Nord) ; Domicile : Cabourg Calvados () ; Repression : Exécuté le ; Décédé
Issu d’une famille de marchands ambulants, Fernand Servanti suit un apprentissage de couvreur et part s’installer à Angers (Maine-et-Loire). Son service militaire, au sein du 4e régiment de Zouaves, le conduit à la fin de 1913, en Tunisie, puis au Maroc. De retour en métropole, il part pour le front où il est blessé par balle au ventre, à Craonne (Aisne), le 3 novembre 1914, puis par éclat d’obus à la main gauche, à Tracy-le-Mont (Oise), le 25 décembre 1914. Hospitalisé jusqu’au 6 avril 1915, il passe le restant de la guerre dans un service auxiliaire de la zone de l’intérieur. Revenu à la vie civile, Fernand Servanti reprend son activité de couvreur, se marie avec une jeune femme originaire de la Nièvre qui lui donne un garçon, né à Angers le 30 mai 1920. Après un nouveau changement de région par la Picardie (Somme), le couple s’installe définitivement à Cabourg, le 22 janvier 1929. Employé d’abord chez un entrepreneur local de couverture, il réussit à se faire embaucher en 1936 à l’usine Electro-métallurgie à Dives-sur-Mer (Calvados), comme lamineur, emploi qu’il perd sous l’Occupation, lorsque les Allemands ferment l’usine. Contraint de travailler sur les chantiers de l’Organisation Todt pour la construction des défenses du Mur de l’Atlantique, l’ancien couvreur entre dans la Résistance en intégrant le réseau franco-belge Zéro France, bien implanté dans les régions côtières du Pays d’Auge. Après le Débarquement, il participe à la cache, à l’hébergement et au convoyage de parachutistes britanniques largués trop loin de leur Drop Zone, à l’arrière des lignes allemandes. Dénoncé, il est arrêté le 7 juillet 1944, vers 23 heures, à Cabourg, puis conduit à Pont-L’Evêque (Calvados). Remis entre les mains de la Gestapo repliée à Argences (Calvados), il connaît vraisemblablement le même sort funeste que ceux qui l’ont précédé pour le même motif. Son corps n’a jamais été formellement identifié, mais on présume qu’il fait partie des cadavres retrouvés dans les charniers de Saint-Pierre-du-Jonquet (Calvados) en 1944 et 1946.
Sources : SHD-Caen : 21P 538 587 ; AD59 : EC (Equinghem) ; AD 49 : Fiche matricule militaire ; AD80 : recensement, Grivesnes, 1921 ; AD14 : EC (Cabourg), recensements Cabourg, 1931-1936 ; Quellien J. (dir.), Livre-mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p.219 ; Yves Lecouturier, Massacres à Saint-Pierre-du-Jonquet, 2011, p. 61.
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 1-12-1893
- Erquinghem-sur-Lys, Nord
- Cabourg, Calvados
- 7-7-1944
- Cabourg, Calvados
- Pont-l'Evêque, Calvados
- Argences, Calvados
- NA-7-1944
- Saint-Pierre-du-Jonquet, Calvados




