SERVEAU René, Laurent, Casimir

SERVEAU René, Laurent, Casimir // Naissance : 23-2-1914 à Déville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Notre-Dame-de-Bondeville Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 19-1-1944 à 10-4-1945 à Ellrich (Allemagne) ; Décédé

René Serveau est le fils de Casimir Serveau, employé de commerce et de Augustine Burel, cuisinière. Lorsque débute la guerre, René réside chez ses parents au 15 rue du Cimetière à Notre-Dame-de-Bondeville, et est fiancé à une demoiselle Lehalle. Il exerce le métier de typpographe. Lors de la Campagne de France, René Serveau est soldat au sein du 42e régiment d’artillerie divisionnaire et combat lors de la bataille de Stonne du 15 au 27 mai 1940, au sud de Sedan en Champagne. Il est fait prisonnier de guerre en juin 1940, dans l’Aube, comme nombre de ses camarades. Il est alors envoyé dans un premier camp de prisonnier, un Frontstalag, à Troyes dans l’Aube, avant d’être transféré au parc des expositions de Rouen, sa ville natale, d’août à décembre 1940.

René quitte la France en décembre 1940, pour un camp de prisonnier de guerre, le Stalag XII-A à Limburg an der Lahn (n°43 684).

En vertu des accords franco-allemands qui cherchent à mettre au travail des prisonniers de guerre dans les usines d’armements, il devient travailleur libre en 1943. Employé en juillet 1943 à Gustavburg sur la rive Est du Rhin comme ouvrier, René Serveau est arrêté le 20 février 1944 par la Gestapo dans des circonstances restées inconnues. Six jours plus tard, il est envoyé à l’hôpital de Wiesbaden pour une pneumonie. Il y reste convalescent jusqu’au 23 mars 1944 puis encore une vingtaine de jours, du 2 au 25 mai 1944, pour des problèmes articulaires. Ces séjours à l’hôpital laissent penser aux Allemands que René rechigne au travail. Considéré comme « saboteur », il est transféré le 7 juin 1944 au camp de concentration de Buchenwald (mle 8 335) dans le Block 51. René travaille alors à Lützkendorf dans la confection de carburants synthétiques jusqu’en 1945.

Le 23 janvier 1945 il est à nouveau déplacé vers le KL Dora Mittelbau afin de travailler à Nordhausen, situé à 7km au sud, dans le chantier B11 de constructions de rampes de lancements de fusées V2. Un nouveau changement de camp survient le 22 mars 1945, René est alors transféré au Kommando d’Ellrich (mle 104 318), avant que le camp ne soit totalement évacué le 4 avril 1945 à destination du camp d’Oranienburg pour un périple de 12 jours, cependant, René décède lors de cette marche de la mort, le 10 avril.

Il est enterré à Salzwedel entre Hambourg et Hanovre.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P150509 ; asso-buchenwald-dora.com 

Thibaud Lepeltier