
SIRE Marius, Arthur, Bénono
Né le 20 décembre 1912 à Ville-le-Marclet (Somme) ; domicilié à Caen (Calvados) ; fusillé le 14 août 1943 à Suresnes (Seine).
SIRE Marius, Arthur, Bénono // Naissance : 20-12-1912 à Ville-le-Marclet (Somme) ; Domicile : Flixecourt Somme () ; Repression : Fusillé le 14-8-1943 à Suresnes (Seine) ; Décédé
Fils de Gédéon et de Marie (née Tavernier), ouvriers d’usine, Marius Sire est ouvrier ébéniste de Flixecourt, près d’Amiens (Somme). Ancien responsable des Jeunesses communistes et de la cellule locale du Parti, il prend une part active aux luttes du Front populaire. Il participe à la constitution d’un Cercle d’études sociales regroupant les militants de toutes les organisations de gauche de cette bourgade industrielle. À la veille de la guerre, Marius Sire est secrétaire adjoint de la fédération de la Somme des Jeunesse communistes et membre du comité régional du Parti communiste. Il épouse, le 28 mars 1936 à Aizecourt (Somme), Rose puis le couple à trois filles : Rosemonde (née en 1936), Geneviève (née en 1939) et Gillette (née en1940).
Mobilisé en 1939, membre du Parti communiste clandestin, il rejoint les FTPF début 1942 sous le pseudonyme de "André Farnache". Il organise la propagande dans la région de Flixecourt (Somme), particulièrement auprès des ouvriers des usines Saint-Frères (Somme). Après la distribution du tract "L’étincelle" appelant à venger Jean Catelas, recherché par les autorités allemandes, il doit quitter la Somme pour le Calvados au cours de l’hiver 1941.
Au début de l’année 1942, il devient, sous le pseudonyme de « Kléber », membre du triangle de direction du Parti communiste clandestin avec Joseph Étienne et Émile Julien, et joue un rôle actif au sein des FTP. Ainsi, il participe au sabotage de la voie ferrée Paris-Cherbourg à Airan (Calvados), dans la nuit du 1er mai 1942, qui coûte la vie à une dizaine de soldats allemands.
À la suite de l’échec d’une nouvelle tentative de sabotage à Moult (Calvados), dans la nuit du 28 février au 1er mars 1943, l’un de ses compagnons est appréhendé à un barrage de gendarmerie, ce qui entraîne une série d’arrestations au sein du groupe FTP du Calvados.
Traqué, Marius Sire fut lui-même pris par la police française le 15 avril 1943, dans sa planque à Caen, rue du Gaillon. Remis aux Allemands, il est interné à Fresnes (Seine) et traduit devant la cour martiale du Gross Paris avec une vingtaine de ses compagnons le 13 juillet 1943 pour « terrorisme ».Il est condamné à mort et fusillé le 14 août 1943 au Mont-Valérien dans la ville de Surennes (Seine), en même temps que treize de ses camarades.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts ainsi que sur la plaque commémorative de l’église de Ville-le-Marclet (Somme). Son nom figure sur le monument commémoratif du Mont-Valérien. Une rue de Flixecourt porte son nom et une plaque dans l’église de la commune lui rend également hommage.
Sources : SHD-Caen : 21P539426 ; J.Quellien (dir), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p.219-220 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org
Jean-Pierre Besse, Jean Quellien
Mots-clés :
- 20-12-1912
- Ville-le-Marclet, Somme
- Flixecourt, Somme
- Caen, Calvados
- 15-4-1943
- Caen, Calvados
- Caen, Calvados
- Fresnes, Seine
- 14-8-1943
- Suresnes, Seine




