SMAER Alexandre

SMAER Alexandre // Naissance : 1-12-1893 à Bucarest (Roumanie) ; Domicile : Le Petit-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 12-8-1943 à  ;  ; Rescapé Drancy Seine

Alexandre Smaer possède la Croix de Guerre roumaine. Il a été naturalisé français le 25 février 1934 et exerce la profession de comptable. Il réside avec sa femme et leurs cinq enfants au 33, rue Guillaume Lecointe au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure). Il est arrêté par la police française le 2 février 1942 au café « Chanzy » en face de la caserne Richepanse à Rouen. Il est condamné par le tribunal correctionnel de Rouen le 26 mars 1942 à un mois d’emprisonnement pour infraction à la loi sur les israélites et pour l’exercice d’une profession interdites aux juifs. Il fait appel mais la peine est confirmée. Le 12 mai, il est transféré au camp d’internement des populations juives, en région parisienne, à Drancy. Le 4 septembre, il est envoyé dans le Loiret, au camp de Pithiviers puis à celui de Beaune-la-Rolande avant d’être redirigé à Drancy le 27 septembre. Après une autre période d’internement à Beaune entre le 9 mars et le 12 juillet 1943, il est transféré depuis Drancy le 16 juillet 1943 en direction de Querqueville (Manche). En effet, « conjoint d’aryenne », il échappe à l’extermination mais est déportés sur l’île anglo-normande d’Aurigny, alors occupée par les Allemands, le 12 août.

Sur place, les déportés sont astreints à des travaux de fortifications dans le cadre du Mur de l’Atlantique. Pendant l’hiver 43-44, un médecin de la Kriegsmarine parvient à obtenir des SS qui gardent le camp de Norderney de procéder à un rapatriement sanitaire sur le continent des déportés les plus âgés ou malades. Le premier est organisé le 15 janvier 1944. Alexandre Smaer fait partie du second, qui part de l’île le 29 mars. L’objectif est toujours d’évacuer les personnes jugées trop faibles pour travailler. Le 1er avril, Alexandre Smaer est admis à l’asile de Picpus à Paris. Le 17 juillet, il est transféré à Drancy (2 831) d’où il retrouve la liberté avec la libération du camp le 18 août. Il est rapatrié par le centre d’accueil des déportés à l’hôtel Lutétia, à Paris, le 20 juin 1945.

Il serait décédé en 1977.

Sources : SHD-Caen (110115198)

Benoit Luc