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SOUDAY Raymond

Photo : SHD-Caen

SOUDAY Raymond

Né le 25 mars 1904 à Orival (Seine-Inférieure) ; domicilié à Cléon (Seine-Inférieure) ; déporté le 21 janvier 1943 à Hinzert ; décédé.

SOUDAY Raymond // Naissance : 25-3-1904 à Orival (Seine-Inférieure) ; Domicile : Cléon Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 21-1-1943 à  ;  ; Décédé

Fils de Joseph Urbain Souday et d’Angélique Clarisse Marin, son épouse, Raymond Souday se marie avec Fernande Célia Lelong, une, employée. Le couple a une fille, Denise, née le 4 décembre 1934. Chef de service à la mairie d’Elbeuf (Seine-Inférieure), le père de famille a élu domicile domicilié à Cléon. C’est là qu’il est arrêté, le 21 septembre 1942 par la Gestapo : il est accusé d’avoir aidé des soldats canadiens évadés après le raid sur Dieppe d’août 1942.

Engagé dans la Résistance, il est membre du réseau Shelburn. Arrêté selon la procédure Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard ») qui prévoit la déportation des ennemis du Reich afin de les juger et les condamner dans le plus grand secret, Raymond Souday est en premier lieu détenu à Rouen, du 21 septembre 1942 au 12 janvier 1943 puis incarcéré à la prison du Cherche-Midi à Paris (Seine). Raymond Souday est déporté le 21 janvier 1943 au camp spécial d’Hinzert (mle 6 041), sous autorité SS, où il arrive le lendemain. Les prisonniers descendent à Trèves et attendent un autre train pour le petit village de Reinsfeld, d’où ils terminent à pied, à marche forcée, le trajet de 7 km qui les sépare du camp. Raymond Souday poursuit son parcours carcéral à Wolfenbüttel puis à Breslau, probablement pour y être jugé. Mais les documents consultés ne permettent pas de préciser si le tribunal spécial de la ville traite effectivement son dossier. Fin septembre 1944, la procédure « NN » est abandonnée et ceux qui en dépendent sont envoyés dans les mêmes camps de concentration que les autres catégories de Häftlinge. Il se retrouve ainsi au KL Gross Rosen (mle 81 619) avant d’être évacué le 8 février 1945 pour Mittelbau-Dora (mle 117 355) face à l’avancée de l’Armée rouge. Le périple dure trois jours et se déroule dans des conditions dramatiques, à bord de wagons découverts en plein hiver, pratiquement sans ravitaillement. Dès son arrivée, il est emmené à la Boelcke Kaserne de Nordhausen. Le 6 mars 1945, il est sélectionné avec 2 251 déportés pour le 4e convoi de malades qui atteint le KL Bergen-Belsen le lendemain. Comme la quasi-totalité des hommes de ce Transport, il disparaît alors.

Le tribunal de première instance de Rouen établit néanmoins le décès de Raymond Souday entre le 2 et le 3 août 1945, en Allemagne comme le précise l’acte transcrit le 31 décembre 1949 par la mairie de Cléon. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Cléon.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen, 21P510224 ; MRD Besançon, fichier LAM

Christine Dalbert-Lebrun

Mots-clés :

Déporté
  • 25-3-1904
  • Orival, Seine-Inférieure
  • Cléon, Seine-Inférieure
  • 21-9-1942
  • Cléon, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Paris, Prison du Cherche-Midi, Seine
21-1-1943, I.073
  1. Hinzert (6041)
  2. Wolfenbüttel
  3. Breslau
  4. Gross-Rosen (81619)
  5. Dora (117355)
  6. Nordhausen, Boelcke Kaserne
  7. Bergen-Belsen
Décédé
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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