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SOUET Émile, Victor

Photo : ONaCVG

SOUET Émile, Victor

Né le 23 juin 1885 à Martigné-Ferchaud (Ille-et-Vilaine) ; domicilié à Sainte-Gauburge (Orne) ; déporté le 17 janvier 1944 Buchenwald ; rescapé.

SOUET Émile, Victor // Naissance : 23-6-1885 à Martigné-Ferchaud (Ille-et-Vilaine) ; Domicile : Sainte-Gauburge Orne () ; Repression : Déporté le 17-1-1944 à  ;  ; Rescapé Flossenbürg Allemagne

Né au village des Rimbellières à Martigné-Ferchaud, Émile Souet est le fils d’Alexandre Souet, tisserand et de Marie Bonenfant, ménagère. En 1905, il déclare le métier de carrier et réside à Coësmes (Ille et-Vilaine) lorsqu’il passe devant le conseil de révision. Incorporé en octobre 1906 au 70ème RI, il est réformé en mai 1907 pour tuberculose. Marié à Janzé le 24 septembre 1908 avec Monnier Marie Rose, il réside route de Bain de Bretagne. Le couple donne naissance à deux enfants : Marie en 1909 et Émile trois ans plus tard. Lorsque la Grande Guerre éclate, il est reconnu apte au service et affecté spécial à la compagnie des chemins de fer de l’état. Le 11  juin 1927, il épouse en secondes noces Ernestine Perrichet et le couple vit à Paris. Émile Souet est désormais conducteur de trains à la gare Montparnasse.

En 1937, il devient membre de la CGT des cheminots retraités puis président d’honneur du syndicat CGT des cheminots de Sainte-Gauburge en juin 1938. En octobre 1937, il est choisi pour représenter le Parti communiste aux élections cantonales du Merlerault (Orne). Il est aussi l’un des rédacteurs de La Voix du peuple dans le département.

Accusé d’avoir distribué des tracts anti-allemands et suspecté de menées communistes en raison de son engagement militant passé, il est victime de la rafle du 18 octobre 1941 qui touche 19 syndicalistes et militants communistes de l’Orne dont Gabriel Guichard Lien interne et Christ Vannier Lien interne employés sur le chantier de Surdon (Orne). Sept d’entre eux seront déportés à Auschwitz.

À une date qui reste indéterminée, il est dirigé au camp d’internement et de transit de Royallieu à Compiègne (Oise) et reçoit le matricule 1 668. Le 17 janvier 1944, Émile Souet est déporté depuis la gare de l’Est au KL Buchenwald (mle 40 199) où il arrive deux jours plus tard. Il est placé en quarantaine au Block 62 du Petit camp, puis intègre le Block 60 également au Petit camp. Émile Souet est affecté le 5 juin au Kommando de construction Baukommando II et le 24 janvier 1945 au Kommando du Holzhof où les détenus sont chargés de la collecte du bois de chauffage. Le 12 avril 1945, Il est évacué au camp de Flossenbürg où il est libéré onze jours plus tard.

Le 13 mai 1945, Émile Souet transite par le centre d’accueil frontalier des rapatriés d’Hayange (Moselle) dans un état de santé très dégradé. Il a perdu 26 kg. Il meurt le 6 juin 1975 à Corbeil-Essonnes (Essonne).

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Vincennes : 16P553845 ; AD 35 : 10 NUM 35167 595, 1 R 2004, 1 R 2008 ; fusilles-40-44.maitron.fr, asso-buchenwald-dora.com

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Déporté
  • 23-6-1885
  • Martigné-Ferchaud, Ille-et-Vilaine
  • Sainte-Gauburge, Orne
  • 18-10-1941
  • Cisai, Orne
17-1-1944, I.171
  1. Buchenwald (40199)
  2. Flossenbürg
Rescapé
  • 23-4-1945
  • Flossenbürg, Allemagne
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