
SZCZUPAK Armand
Né le 11 décembre 1883 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 30 mai 1944 à Auschwitz ; assassiné.
SZCZUPAK Armand // Naissance : 11-12-1883 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 30-5-1944 à ; ; Assassiné
Armand Szczupak, de nationalité française, porte aussi le prénom de Rodolphe qu’il reprend après la mort de son père, un commerçant juif d’origine polonaise établi à Rouen. En 1908, il épouse Henderika Dulaar, fille d’un directeur de théâtre forain connu dans la capitale normande. Le couple s’installe à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) où naissent ses deux filles, Claire en 1909 et Simonne en 1911. En 1914, Armand est mobilisé, il combat quelques semaines puis blessé, il est affecté au service des transports. À Boulogne comme plus tard à Rouen, il est membre d’une loge maçonnique. En 1923, la famille revient à Rouen, où Armand est négociant en vêtements et réside 36 rue de l’Épicerie.
Il est sinistré à cette adresse durant le grand incendie de juin 1940 et relogé 36 rue des Carmes. Son épouse, paralysée, décède dans une clinique de Berck (Pas-de-Calais) en février 1941. C’est peut-être peu après qu’il se réfugie en zone non occupée. Cette information, avec la mention « adresse inconnue », est ajoutée sur la liste du recensement des Juifs rouennais auquel les époux ont dû se soumettre en octobre 1940.
On perd la trace d’Armand Szczupak après son départ mais en 1944, il vit à l’Hôtel du Commerce de Maurs dans le Cantal. Dans cette petite cité, il est arrêté le 12 mai lors de la rafle d’une centaine d’hommes, en représailles à une action de la Résistance, par des éléments de la division SS Das Reich qui commet dans la région de nombreux crimes contre des civils. Les 9 Juifs parmi les victimes sont brutalisés et voués à la mort. Conduit à Figeac (Lot) puis à la prison de Toulouse (Haute-Garonne), Armand Szczupak est transféré le 22 mai au camp de transit de Drancy (mle 22 842), où il doit remettre son argent et les bons du trésor qu’il a conservés sur lui. De là, il est déporté le 30 mai par le convoi no 75 qui arrive le 2 juin 1944 à Auschwitz-Birkenau. À l’âge de 60 ans, il est vraisemblablement gazé aussitôt. Ses deux filles échappent en revanche à la Shoah.
Son nom est gravé sur la stèle des déportés de la synagogue de Rouen (« Rodolphe Szupach ») et sur le Mur des Noms du Mémorial de la Shoah à Paris.
Sources : SHD-Caen : 21P 679 391 ; AD76 : 3352W2, 1R3143 ; AD15 : 1W358, 16W10 ; EC (Nancy, Rouen, Boulogne, Berck) ; ONAC du Cantal, Maurs, printemps 1944… du pré aux camps, 2004 ; ressources.memorialdelashoah.org, stevemorse.org/france, gallica.bnf.fr, rouen-histoire.fr
Corinne Bouillot
Mots-clés :
- 11-12-1883
- Nancy, Meurthe-et-Moselle
- Rouen, Seine-Inférieure
- Maurs, Cantal
- 12-5-1944
- Maurs, Cantal
- Figeac, Lot
- Toulouse, Haute-Garonne
- Drancy, Seine
- Auschwitz
- Auschwitz, Pologne




