SZLAKOWSKI Henri

SZLAKOWSKI Henri // Naissance : 23-2-1928 à Paris (Seine) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 13-2-1943 à  ;  ; Assassiné

Henri Szlakowski est le second fils de Maurice  et de Perla Szlakowski , de nationalité française comme ses parents. La famille est domiciliée au 28 rue du Renard à Rouen. Henri assiste à l’arrestation de son père dans la nuit du 6 au 7 mai 1942 et vit dans une famille éprouvée et en difficulté financière. Dans la nuit du 15 au 16 janvier 1943 il est arrêté à son domicile par la police française, parce que né juif, sur ordre de la section antijuive de la Gestapo de Paris dont l’objectif est de « liquider le département de ses Juifs ». Son responsable, le capitaine SS Röthke profite de l’attentat commis le 2 janvier contre un officier allemand de la Feldkommandantur tué par des résistants FTP, pour décider, avec l’accord de Berlin, l’arrestation immédiate de tous les Juifs du département qu’il fait passer pour un acte de représailles. Henri Szlakowski est emmené avec sa famille au commissariat central pour vérification d’identité, dépôt de clefs puis il est détenu quelques heures dans le centre d’internement de la rue Poisson, l’actuelle rue des Requis, gardé par des gardiens de la paix. Avant la fin du couvre-feu il est transféré, par le train de 5h45 à Paris Saint-Lazare où un autobus parisien réquisitionné le conduit dans le camp de Drancy où il est interné.

Alors qu’il n’a pas encore quinze ans, il est déporté avec sa mère, son frère Jean  et sa sœur, Sophie et mille autres personnes par le convoi n° 48 du 13 février 1943 dans le centre de mise à mort d’Auschwitz où il est assassiné probablement à l’arrivée.

Il n’est pas oublié : à Rouen son nom figure sur le mémorial de la synagogue, sur un Pavé de Mémoire posé devant son dernier domicile et à Paris sur le Mur des Noms au Mémorial de la Shoah.

Sources : Mémorial de la Shoah ; AD76 : 3352W2, 51W170 ; F. Bottois : « De Rouen à Auschwitz les Juifs du « Grand Rouen » et la Shoah, 9 juin 1940-30 août 1944 », p.145-160, p. 211-226

Françoise Bottois