
TERRIER Georges, Pierre
Né le 13 août 1906 à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 6 janvier 1943 à Auschwitz.
TERRIER Georges, Pierre // Naissance : 13-8-1906 à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 6-1-1943 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Marié à Lucienne Valins, bambrocheuse dans le textile, Georges Terrier exerce la profession de docker sur le port de Rouen, au début de l’Occupation. Il vit avec son épouse au n° 47 rue Saint-Vivien à Rouen. Avant la guerre, il était membre du Parti Communiste et secrétaire du syndicat des Dockers du port de Rouen. L’interdiction du Parti et des organisations qui lui sont proches par le gouvernement Daladier, après la signature du Pacte germano-soviétique ne semble pas avoir modifier ses convictions de militant.
Il est arrêté le 18 juillet 1941 à la gare du Nord, à Rouen, par la police allemande, quelques semaines après l’invasion de l’URSS par les troupes de la Wehrmacht le 22 juin 1941. Transféré au camp allemand de Compiègne, Georges Cogniot, dirigeant du PC clandestin et interlocuteur de la direction allemande du camp, le fait désigner aux cuisines pour garantir une distribution équitable de la nourriture. Il s’agit également d’avoir des hommes de confiance aux cuisines qui se trouvent à proximité du creusement d’un tunnel d’évasion.
Le 6 juillet 1942, Georges Terrier est sélectionné pour être déporté au camp de concentration d’Auschwitz dans le convoi d’otages composé d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine de juifs. Parmi eux, son camarade Louis Eudier qui raconte leur départ de Compiègne le 6 juillet 1942 : Je me souviens de la réflexion du Camarade docker de Rouen Georges Terrier – dit «la Tache » – qui faisait partie du deuxième groupe qui est venu nous rejoindre sur la place d’appel avec son baluchon : « Je suis content d’avoir été désigné pour faire partie de votre convoi, car vous auriez pu douter de moi si j’étais resté .
Il est envoyé au camp annexe de Auschwitz-Birkenau le 9 juillet, et fait partie de la moitié des membres de son convoi qui reste dans ce camp en construction choisi pour mettre en œuvre la « solution finale ». Le contexte y est encore plus meurtrier pour les détenus que le camp souche.
Les effroyables conditions d’existence auront raison de lui. Il meurt à Auschwitz-Birkenau le 6 janvier 1943, assassiné par un SS alors qu’il ne pouvait plus travailler, selon le témoignage de l’un de ses camarades.
Le nom de Georges Terrier est honoré sur le monument commémoratif du Parti communiste français situé 33 place du Général de Gaulle à Rouen.
Sources : SHD-Caen ; L. Eudier, Notre combat de classe et de patriotes, s.d. ; deportes-politiques-auschwitz.fr
Catherine Voranger
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- 13-8-1906
- Bois-Guillaume, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 18-7-1941
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
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- Auschwitz, II-Birkenau
- 6-1-1943
- Auschwitz, Pologne




