Télécharger le XML
THIERRY Raymond, Charles, Ernest

Photo : ONaCVG

THIERRY Raymond, Charles, Ernest

Né le 14 mai 1922 à Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen ; arrêté au sein du Reich en mai 1943 à Aachen ; rescapé.

THIERRY Raymond, Charles, Ernest // Naissance : 14-5-1922 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le NA-5-1943 à  ; Rescapé Dachau Allemagne

À défaut de service militaire, suspendu pendant l’Occupation, Raymond Thierry, boulanger de profession, doit intégrer les Chantiers de la jeunesse. Ainsi, il est envoyé à Bourg-en-Bresse (Ain) en mars ou avril 1942. En juillet 1942, il est incorporé dans l’armée d’armistice, au 61ᵉ régiment d’artillerie, stationné à La Valbonne (Ain), puis, peu après, au 10ᵉ régiment d’artillerie coloniale, à Tarascon (Gard). L’opération allemande Anton de novembre 1942, qui vise l’invasion de la zone dite « libre », après le Débarquement en Afrique du Nord, met fin de facto au service armé de Raymond Thierry. Renvoyé à Rouen, au 56 rue Orbe, où il demeure avec sa mère, le jeune homme est arrêté le 17 mars 1943, au domicile familial, au 1 rue Alain Blanchard, pour être envoyé de force en Allemagne, en vertu de la loi du 16 février 1943 instituant le Service du Travail Obligatoire (STO). Il part ainsi travailler dans une usine du Reich, la Bandstahlwerk à Andernach où il tente une nouvelle évasion en mai 1943. Rapidement rattrapé, à Aachen (Aix-la-Chapelle), Raymond Thierry est alors condamné par le tribunal de Cologne à dix ans de travaux forcés. C’est à cette même période qu’il tente une autre évasion à Wessling. Transféré de prison en prison, il passe d’abord par celle de Trier, le 23 mai, puis celle de Koblenz, le 3 juin. Remis au travail en juin 1943, un accident le conduit, du 10 au 21 août 1943, à l’hôpital de la ville. En novembre, retour à la case départ… Il travaille à nouveau à Andernach au Lager Rheintor. À partir de ce moment, sa mère étant sans nouvelle de lui et l’administration restant floue à son sujet, il devient difficile de suivre son parcours carcéral. Quoiqu’il en soit, les archives révèlent qu’il a été à la prison d’Hinzert le 8 juillet 1944, il est aussi enregistré au camp de concentration de Natzweiler-Struthof (mle 19 295). Puis on le transfère le 4 septembre 1944 au camp de concentration de Dachau (mle 99 319). Trois jours plus tard, le Normand rejoint le Kommando d’Allach, un camp satellite de de Dachau. Puis, à partir du 16 septembre, il est envoyé au Kommando de Haslach (mle 34 546), se portant volontaire pour déblayer les gravats des bombardements de juillet 1943. Il est ensuite envoyé au Kommando de Vaihingen qui le dirige à la frontière polonaise pour travailler dans une usine souterraine.

Le 6 avril 1945, il est de retour au camp de Dachau (mle 99 319), jusqu’au 29date à laquelle le camp est libéré par l’armée américaine. Il passe par quelques hôpitaux sur la route de son rapatriement vers Rouen. Il fait étape près du lac de Constance, sur l’île de Reichnau du 11 au 16 juin 1945. Il est rapatrié en train sanitaire, via Lyon puis à l’hôtel parisien Le Lutetia centre de rapatriement des déportés

Raymond Thierry décède à Valence, le 8 octobre 1984.

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P681718 ; deces.matchid.io

Mathieu Ferrand

Mots-clés :

Arrêté au sein du Reich
  • 14-5-1922
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • Rouen, Seine-Inférieure
  • NA-5-1943
  • Andernach, Reich
NA
  1. Trier
  2. Koblenz
  3. Hinzert
  4. Natzweiler (19295)
  5. Dachau (99319)
  6. Allach (99319)
  7. Haslach (34546)
  8. Vaihingen (34546)
  9. Dachau (99319)
Rescapé
  • 29-4-1945
  • Dachau, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation