
THIVEL Auguste
Né le 27 septembre 1899 à Chaspuzac (Haute-Loire) ; domicilié au Kremlin-Bicêtre (Seine) ; arrêté à Canteleu (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.
THIVEL Auguste // Naissance : 27-9-1899 à Chaspuzac (Haute-Loire) ; Domicile : Le Kremlin-Bicêtre Seine () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; ; Rescapé Reichenau Allemagne
Fils du garde-champêtre de Chaspuzac et de son épouse, mère au foyer, Auguste Thivel exerce la profession de monteur électricien et se marie en 1924 à Clermont-Ferrand avec Marthe Boyer. Mais, sans doute pour le travail, le couple part en région parisienne où naît leur fille Janine, à Villejuif, le 22 juillet 1930. Ils habitent au n°1 ter rue du Fort de Bicêtre (Seine). Madame Thivel décède en 1934. Auguste Thivel prend un emploi de charpentier en fer et travaille depuis le 15 décembre 1937 pour la Société Saint-Quentinoise de Constructions à Paris, dans le 9e arrondissement.
Rien ne le lie à la Normandie, si ce n’est qu’au cours d’un déplacement professionnel, en août 1941, pour un chantier situé à Croisset – lieu de résidence de Gustave Flaubert – désormais un hameau de Canteleu en Seine-Inférieure, Auguste Thivel est arrêté pour « activité communiste ». Emprisonné à Rouen puis dans le quartier allemand, le Frontstalag 122 du camp de Compiègne, le militant est finalement déporté, un an et demi plus tard, au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 58 182) le 24 janvier 1943 dans le cadre de l’opération Meerschaum (« écume de mer »).
Celle-ci prévoit de déporter massivement les opposants au nazisme afin qu’ils soient utilisés comme travailleurs forcés dans les usines du Reich. Aussi, du 12 octobre 1943 au 18 juillet 1944, le déporté est affecté au Kommando Heinkel, constructeur d’avions en tant qu’ouvrier qualifié. Le 22 juillet 1944, il est transféré au camp de concentration de Buchenwald (mle 67 362) puis au Kommando de Leipzig-Thekla, une firme de constructions de pièces d’aviation pour Messerschmitt. Il y est enregistré comme Metallarbeiter (ouvrier métallurgiste) et Schlosser (serrurier).
Libéré après une longue marche de la mort, à Reichenau le 8 mai 1945, Auguste Thivel dont l’état de santé est des plus précaires, est hospitalisé au sanatorium « Bir Hakeim » de Luisenheim, organisé par la 1re armée de De Lattre de Tassigny. Il n’est rapatrié en France, à Reuilly, que le 21 février 1946, et décède prématurément au Kremlin-Bicêtre (Paris), des suites de la maladie contractée en déportation, le 30 janvier 1947.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P681951 ; AD43 (EC ; recensement 1931) ; AD94 (EC, recensement 1931)
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 27-9-1899
- Chaspuzac, Haute-Loire
- Le Kremlin-Bicêtre, Seine
- NA-8-1941
- Canteleu, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Sachsenhausen (58182)
- Heinkel (58182)
- Buchenwald (67362)
- Leipzig, Thekla (67362)
- 8-5-1945
- Reichenau, Allemagne




